La défense du père Preynat, prêtre Lyonnais mis en examen pour agressions sexuelles dans cette affaire et non jugé encore, avait assigné en référé François Ozon pour obtenir un report de la sortie de son film, primé samedi soir du Grand prix du jury à la Berlinale.
La justice a finalement donné raison au réalisateur mais un deuxième recours doit être examiné finalement ce mardi.
Une décision très attendue
Régine Maire, une ex-bénévole du diocèse de Lyon, demande à François Ozon de ne pas mentionner son nom dans le film. La justice devra trancher la question ce mardi 19 février, soit la veille de la date de sortie initialement prévue.
Une demande de changement de nom à quelques heures de la sortie du film, entraînerait "son report" d'au moins deux à trois semaines, soit "sa mort pure et simple", a estimé Me Benoît Goulesque-Monaux, l'un des avocats du réalisateur.
Le film a déjà été livré à environ 300 salles. Il faudrait donc rappeler ces copies, modifier la bande-son, demander à tous les acteurs de reposer leurs voix, remixer, puis tout renvoyer. Ce qui coûterait 50.000 euros, selon lui, sans parler du million d'euros mobilisés pour la promotion du film ni des pertes indirectes pour les salles de cinéma prises au dépourvu.
Dans cette procédure en référé "d'heure à heure", la décision est attendue mardi à 17 heures.
(Avec AFP)