SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

OLIVIER VÉRAN SUR LES HÔPITAUX : "LA SITUATION EST COMPLIQUÉE"

Jeudi 28 Octobre - 08:23

Santé


Des lits d'hôpital - © CC0
"La situation est compliquée" dans les hôpitaux, reconnaît le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui évoque "une hausse de près d'un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l'automne 2019", dans une interview à Libération mercredi.


Dans une interview à Libération ce mercredi, Olivier Véran admet que "la situation est compliquée" dans les hôpitaux, avec "une hausse de près d'un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l'automne 2019".

"Nous venons de donner un coup de sonde dans 16 CHU et effectivement, si on extrapole les données, on constate une hausse de près d'un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l'automne 2019", détaille le ministre.

"Un certain nombre d'unités dans des hôpitaux sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter", ajoute-t-il.

"C'est variable d'un hôpital à l'autre, mais c'est beaucoup. C'est à peu près le double de lits fermés par rapport à la même époque il y a deux ans", a indiqué Rémi Salomon, président de la commission médicale des Hôpitaux de Paris.

1000 étudiants infirmiers démissionnaires


Olivier Véran note également une augmentation de l'absentéisme "d'un peu moins d'un point sur la même période pour les personnels non médicaux", ainsi que des démissions, mais "dans des proportions modérées".

Par ailleurs, entre 2018 et 2021, un peu plus d'un millier d'étudiants infirmiers en formation ont "démissionné avant la fin de leurs études" et "une enquête sera lancée" pour qu'on "en comprenne les raisons".

La Fédération hospitalière de France (FHF) avait fait état, le 20 octobre, d'"un taux d'absentéisme de l'ordre de 10%" et de "2 à 5% de postes vacants de soignants" au sein des hôpitaux et des établissements médico-sociaux publics.

Et dans son avis du 5 octobre, le Conseil scientifique faisait état d'"un pourcentage important de lits fermés, chiffré à environ 20%" malgré un "recours déjà important et en augmentation aux heures supplémentaires et à l'intérim".

"Le chiffre de 20%, j'aurais tendance, comme ça, à le contester. Et en tous les cas, parce que j'aime profondément la science et qu'avant de m'exprimer, je vérifie de ne pas raconter n'importe quoi. J'ai demandé à avoir une étude la plus exhaustive possible sur l'état de fermeture", a commenté M. Véran mercredi après-midi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances pour 2022.

"La situation est compliquée, mais je refuse le fatalisme", dit Olivier Véran dans l'interview à Libération.

Il assure avoir conscience "que la problématique actuelle la plus lourde", ce sont "les conditions de travail dégradées à cause des sous-effectifs".