Des perquisitions ont commencé dans la matinée de ce mardi 9 avril et sont toujours en cours sur les sites Arkema et Daikin à Pierre-Bénite au sud de Lyon.
Elles font suite à l'information judiciaire ouverte au mois d'octobre 2023 pour "mise en danger d'autrui" dans l'affaire des PFAS. Ils sont aussi appelés les polluants éternels.
Le maire de Chasse-sur-Rhône, Christophe Bouvier, fait partie des élus qui ont déposé plainte contre X pour dénoncer les rejets de PFAS sur les deux sites.
"Cette perquisition est une bonne nouvelle, et nous espérons que l'enquête avancera dans les mois qui viennent !", a-t-il déclaré dans un communiqué.
"Aujourd'hui, on attend des avancées majeures sur deux plans : l'arrêt des pollutions avec la mise en place d'alternatives aux PFAS dès qu'elles existent, cela devra passer par une législation nationale, puis européenne ! Mais aussi le passage de la justice qui doit appliquer le principe de pollueur-payeur et faire en sorte que les responsables financent cette dépollution qui sera très onéreuse", a-t-il conclu.
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Polluants éternels : la Métropole de Lyon attaque Arkema et Daikin en justice
Nouveau rebondissement dans l'affaire des PFAS,...
Arkema a remis aux enquêteurs l'ensemble des éléments demandés. Présents depuis des années sur cette plateforme industrielle de la vallée de la chimie, Arkema et Daikin produisent des polymères fluorés et manipulent à ce titre des substances quasi indestructibles.
Audience reportée au 28 mai à la demande des deux industriels
Une audience devait avoir lieu ce mardi 9 avril au matin au tribunal judiciaire de Lyon. Elle a finalement été reportée au 28 mai à la demande des industriels, selon France 3.
La Métropole lyonnaise réclame une expertise pour connaître l'origine et les dommages causés par les polluants éternels sur l'eau potable. Elle veut aussi mesurer le degré d'implication de deux industriels basés à Pierre-Bénite : Daikin et Arkema.