Ces trois mots résument bien l'état d'esprit du maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, moins d'une semaine après les violentes altercations entre certains habitants du quartier des Saugeraies et les forces de l'ordre, dans la nuit de samedi 18 au dimanche 19 janvier.
Des violences préméditées
«Donner nous un local ou c'est la guerre». La phrase est taguée dans un appartement inoccupé de la rue Nelson-Mandela, aux Saugeraies, à Mâcon. Nos confrères du <i>JSL</i> ont pu le constater lors d'une visite presse organisée par les services de la mairie.
Un tag qui confirme les soupçons du maire, selon Jean-Patrick Courtois les débordements de la nuit de samedi ont été orchestrés par un groupe de jeunes à qui la mairie a refusé de céder un local qui appartient à la commune. Un local qui aurait servi au trafic de drogue selon l'édile.
Un renfort de police toujours sur place
Au lendemain des violences, le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy a annoncé l'arrivée des renforts de police importants en ville. Une demi-compagnie de CRS est arrivée dimanche 19 janvier au soir et restera "trois ou quatre jours". Des renforts en service de nuit pour dissuader les émeutiers.
Des contrôles du flux routier ont été mis en place avec des motards spécialement déployés dans la zone, une unité spécialisée en investigations va être déployée et l'équipe cynophile spécialisée dans la recherche de stupéfiants et d'argent va être renforcée. Les agents ont déjà commencé leurs recherches dans les caves des immeubles du quartier des Saugeraies.
L'enquête se poursuit
Un homme de 19 ans a été interpelé en flagrant délit, dimanche 19 janvier, vers 2 heures du matin. Le Mâconnais a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "destructions de biens par incendie ou par moyen dangereux, association de malfaiteurs en vue de la commission d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement, participation à un attroupement armé, violences sur fonctionnaires de la police nationale, dégradations de biens commis au préjudice d'un dépositaire de l'autorité publique, rébellion avec arme, outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique", a précisé la procureure de la République de Mâcon, Anne-Lise Furstoss.
Par ailleurs, la police judiciaire étudie les images de vidéoprotection de la ville pour tenter d'identifier tous les participants aux violences urbaines.
Le maire veut des moyens supplémentaires
Lors de ces récentes prises de parole, le maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois appelle à appliquer les textes de loi qui régissent le terrorisme au trafic de drogue. Il entend durcir le ton face aux trafiquants dans sa ville.
Ecoutez les propos de Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon :
Ce lundi 20 janvier après-midi le quartier des Saugeraies était toujours verrouillé par les forces de l'ordre. Une surveillance qui restera « le temps nécessaire afin de permettre à ceux qui mènent des investigations de pouvoir le faire », promet le préfet de Saône-et-Loire dans le JSL.
