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PROCÈS DE L'INCENDIE DU PALM BEACH À VICHY : RELAXE GÉNÉRALE REQUISE

Vendredi 27 Novembre - 07:00

Actualité


Le tribunal correctionnel de Cusset dans l'Allier - © Google Street View
Le parquet a requis une relaxe générale jeudi devant le tribunal correctionnel de Cusset (Allier) au procès de l'incendie du Palm Beach, un immeuble de Vichy dans lequel avaient péri quatre personnes en 2011.


Plus de neuf ans après les faits, le syndic de copropriété de cet immeuble, Square Habitat, comparaît pour "homicide involontaire" en raison de manquements présumés à des obligations de sécurité, aux côtés d'un résident poursuivi pour "destruction, dégradation ou détérioration involontaire d'un bien".

En fin de journée, après moins de sept heures d'audience, le procureur de la République Éric Neveu a requis "une relaxe générale". Si "à un moment donné, la justice ne peut pas démontrer la culpabilité, elle doit entrer en voie de relaxe" et "dans cette affaire j'ai beaucoup d'interrogations", a-t-il justifié.

"Pas assez d'éléments"


"Il n'y a pas assez d'éléments, en termes de preuve, qui me permettent de constater que les prévenus n'ont pas respecté les règles et se sont affranchis de leur obligation de prudence", a ajouté le magistrat, tout en évoquant une "affaire terrible" et "des vies dévastées" par l'incendie de cet immeuble, "l'un des fleurons de Vichy".

Les avocats des parties civiles se sont dit "choqués" que cette demande de relaxe intervienne après "de longues années de procédure". "Cela ajoute à la douleur des familles", "c'est extrêmement destructeur", a estimé Me Laurent Gard.

Cette "impunité totale n'est pas entendable", a plaidé de son côté Éric Nury, avocat d'une autre famille de victime.

Le feu était parti depuis la buanderie de l'appartement du prévenu situé au 4e étage. L'enquête a déterminé que l'homme avait "bricolé" une installation électrique pouvant être à l'origine du sinistre.

Entendu à l'ouverture du procès, cet homme de 59 ans, lunettes, chevelure blanche, avait admis qu'il ne connaissait "pas grand-chose à l'électricité" et s'était fait conseiller par un magasin de bricolage.

"Aucune faute"


L'enquête avait aussi relevé plusieurs manquements du syndic de copropriété, notamment l'absence de moyens d'évacuation au 12e étage et d'isolement entre la cage d'escalier et le dégagement des appartements. La colonne sèche de l'immeuble construit en 1962, qui aurait permis aux pompiers d'éteindre plus rapidement l'incendie, s'était avérée défectueuse et inutilisable.

Mais pour Me Louis-Marie De Roux, avocat de Square Habitat, "il n'y a aucune faute qui puisse justifier une condamnation" car un syndic "ne peut être tenu responsable des vices de construction qui affectent un immeuble".

Le procès, qui regroupe une cinquantaine de victimes - locataires, propriétaires, familles des personnes décédées - doit s'achever vendredi après les plaidoiries de la défense.