Alors que les actions et les manifestations se multiplient depuis plusieurs jours dans le pays, Emmanuel Macron a tenté de justifier une réforme qu'il estime nécessaire et juste lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France 2.
Ce qu'il faut retenir :
Emmanuel Macron condamne les violences "sans règle absolue"
Le président de la République est tout d'abord revenu sur ses propos tenus devant les parlementaires, précisant que "les syndicats ont aussi leur légitimité" et que "le Parlement a essayé de tenir compte de ses manifestations".
Emmanuel Macron a cependant condamné "les violences à l'encontre des élus, [...] sans règle absolue". Il a aussi parlé des blocages qui "doivent être levés lorsqu'ils empêchent le fonctionnement normal de l'activité".
"On ne tolérera aucun débordement", a-t-il encore prévenu.
Une réforme adoptée avant la fin de l'année ?
Questionné au sujet du calendrier, le chef d'État indique que la réforme des retraites doit entrer "en vigueur d'ici à la fin de l'année" pour que "1,8 million de retraités commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne".
Le président déplore un manque de compromis
Il reconnaît son erreur de ne pas avoir réussi à convaincre les Français de "la nécessité" de la réforme des retraites. Il regrette l'absence de compromis et l'unique volonté des syndicats de refuser le projet.
Revenant sur le rejet des motions de censure par l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron constate qu'"il n'y a pas de majorité alternative" et considère que "le projet de toutes les oppositions, c'est le déficit".
Une réforme qui "ne fait pas plaisir" au président
Le président de la République a surtout tenu à réaffirmer le besoin de cette réforme pour le pays : "Cette réforme est nécessaire. Et je le dis aux Français : ça ne me fait pas plaisir. J'aurais voulu ne pas la faire."
Élisabeth Borne a "toute la confiance" du chef d'État
Interrogé sur la légitimité d'Élisabeth Borne, Emmanuel Macron assure que la Première ministre a "toute sa confiance pour conduire l'équipe gouvernementale".
Elle devra "bâtir un programme de gouvernement pour que les choses soient plus claires" et "élargir" la majorité.
Emmanuel Macron "n'a pas de regrets" et "assume ce moment"
Face à la fracture du pays, le président concède que "la réforme est très difficile à accepter" et précise qu'il "assume ce moment".
Enfin, à la question "Avez-vous des regrets ?", il répond par la négative, expliquant "vouloir faire cette transformation".