Mais d'ailleurs, comment se porte la filière ?
"La demande reste forte, je suis assez optimiste", assure Annick Polèse. Crémière-fromagère depuis trois générations à Lyon, elle est également présidente de l'Union des Crémiers Fromagers de la région.
"Une nouvelle clientèle" depuis la période Covid
"Forcément, il y a un contexte économique qui oblige à réduire un peu le budget... Donc les clients vont être amenés à choisir, parfois, entre la boucherie et la fromagerie. Mais les gens continuent de se faire plaisir. On n'observe pas tant une baisse des ventes qu'un choix plus prononcé pour les produits plus simples", note Annick Polèse.
D'après les chiffres fournis par le Salon, les Français consomment en moyenne 25 kilos de fromages par an. C'est un peu plus que la moyenne européenne... Côté production, l'Allemagne se hisse sur la première marche du podium devant la France et l'Italie. Mais pour ce qui est de la diversité des produits, difficile de rivaliser les 1.200 variétés de fromages produites sur le sol français !
Pendant la crise sanitaire et ses différents confinements, l'intérêt pour les fromageries de quartier semble s'être accentué.
"On a gagné 30% de clientèle en plus sur cette période, et on estime que 10% sont restés. C'est une nouvelle clientèle qui a osé pousser la porte des boutiques et qui s'est rendu compte que nous n'étions pas si inabordables que ça !", conclut Annick Polèse, qui sera présente au Salon pour animer une conférence sur les perpectives du secteur en 2024.