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TRANSPORT SCOLAIRE PERTURBÉ : LA GALÈRE DES PARENTS D'ÉLÈVES

Mardi 4 Octobre - 05:30

Société


Bus TCL - © Radio SCOOP
À plusieurs reprises ces derniers mois, les professionnels du transport collectif ont alerté sur leurs difficultés à recruter du personnel en nombre suffisant. Depuis la rentrée, la régularité de certaines lignes de bus s'en retrouve impactée dans la Métropole de Lyon. À commencer par le transport scolaire.


"Une fois de temps en temps, je veux bien, ça peut se comprendre. Mais là, c'est trop souvent... C'est inadmissible." Des bus en retard, des bus surchargés et parfois même, des bus qui ne passent pas. Morgane, mère de famille, ne cache pas son mécontentement. Habitante de Messimy (sud ouest lyonnais), elle est maman de deux enfants qui ont pour habitude de se rendre au collège et au lycée par les lignes Junior Direct. Sauf que depuis la rentrée, les problèmes s'enchaînent.

"Ils ont été laissés là, au bord de la route"


Avec d'autres parents d'élèves, une pétition a été lancée. "Nous avions déjà rencontré des difficultés l'année dernière mais là, nous avons passé un cap. Au quotidien, soit le bus ne passe pas et les enfants ne s'en rendent compte qu'au pied de l'arrêt. Soit il passe, mais pour dire aux enfants qu'il ne prend personne car il n'y a plus de place", poursuit Morgane.

Jusqu'au jour où les enfants ont été déposés à un arrêt qui n'était pas le leur, à la sortie du village de Messimy. "Ils ont été laissés là, au bord de la route, livrés à eux même alors qu'ils n'ont pas tous un téléphone portable... Il peut arriver tout un tas de chose. Et je ne parle pas du stress, de savoir qu'on va arriver en retard..."

Les conséquences sont aussi pénibles pour les parents rappelle Morgane, qui se retrouvent parfois à devoir emmener les enfants en voiture, y compris au dernier moment. "On nous parle beaucoup d'écologie, de prendre soin de la planète... Et on se retrouve privés de transports en commun", poursuit-elle. Sans parler de l'abonnement, payé pour ses deux enfants autour de 50 euros par mois.

Des effectifs à flux tendus


Contactée, l'entreprise Kéolis qui exploite le réseau de transports en commun lyonnais reconnait les difficultés rencontrées. Le principal problème reste la pénurie de personnel, aussi bien sur la maintenance que pour la conduite. "Pourtant, nous prenons en charge la formation des candidats pour l'ensemble de ces postes, avec des possibilités importantes d'évolution de carrière", assurent les équipes de Kéolis.

Les difficultés à recruter ne sont pas nouvelles : chaque année, entre 300 et 500 postes sont vacants. La crise sanitaire n'a probablement pas arrangé les choses. "Les aspirations ont changé, peut-être que moins de personnes sont prêtes à accepter de travailler le week-end ou en horaires décalés... Sauf que pendant ce temps-là, le réseau de transport s'étend", ajoute l'entreprise.

Dans un contexte d'effectifs à flux tendus, chaque absence de chauffeur pour une raison diverse ne peut être remplacée. D'où l'irrégularité des bus. Concernant les cas précis des bus JD591 et JD442 mentionnés par Morgane, Kéolis assure faire le maximum pour régler la situation. Dans le premier cas, un report sur la ligne 11 a été proposé. Concernant la JD442, le trajet de 17h15 qui avait été annulé au profit de celui de 17h40 a été rétabli.

À noter que des embauches ont été conclues cet été, les chauffeurs seront bientôt opérationnels le temps de finir les trois mois de formation. Entre 150 et 200 postes sont toujours à pouvoir... Côté conditions de travail, un chauffeur débutant chez Kéolis gagne 2.500 euros brut en travaillant un week-end sur deux, avec 13e mois et CE notamment.

À noter que les conditions pour devenir chauffeurs de bus ont été assouplies en avril 2021, le permis D est désormais accessible dès 18 ans. "Les entreprises sont aussi en train de former des personnes en reconversion professionnelle et dans certains cas, des retraités sont également recrutés", rappelle enfin Kéolis.