Trois axes principaux seront modifiés par InspiRe : la ligne A du tramway et les deux lignes de bus B et C qui seront en site propre, avec une voie réservée. Il est également question de développer le réseau de pistes cyclables et de planter 1.500 arbres (400 seront abattus) à Clermont-Ferrand et dans son agglomération.
Moins de places pour les voitures
Une nouvelle répartition de l'espace public qui favorisera certains modes de déplacements, au détriment des autres. Selon François Rage, le président du syndicat mixte des transports en commun (SMTC), il y aura "un peu plus de place pour les bus, pour les vélos, pour les piétons, et donc un peu moins de place pour les voitures".
Pour un coût de 324 millions d'euros, le projet InspiRe a pour objectif de faire changer certaines habitudes de mobilités. Selon les élus métropolitains, 60 % des habitants de la métropole utilisent leur voiture, seuls, pour faire des trajets de moins de 3 km.
Pour Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, cela ne peut plus durer : "Ceux qui font des déplacements intramuros [...] vont devoir trouver d'autres solutions que celle de leurs voitures personnelles." Dans cette idée, 930 places de stationnement seront supprimées et seulement 630 seront conservées.
Des travaux "longs" pour "vivre mieux"
Les travaux, qui doivent commencer cet hiver, seront "longs", "pénibles" et "sans commune mesure", prévient le président de la Métropole. Mais ils permettront selon lui de "vivre mieux" et de "respirer mieux".
Ils doivent aussi permettre aux habitants les plus éloignés d'avoir plus facilement accès aux transports. Blandine Galliot, la présidente de la T2C, souhaite que tout le monde puisse "se retrouver à peu près à 30 minutes du centre de la métropole et des équipements principaux de l'agglomération, surtout pour la deuxième couronne du territoire".
Les premiers travaux seront consacrés aux voies dédiées pour les bus des lignes B et C. Ce nouveau réseau de transports publics devrait être mis en service à la fin de l'année 2025. Au total, le nombre de voyages en transports en commun devrait passer de 32 millions (en 2019) à 52 millions par an d'ici 2032.
