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VINCENT LAMBERT: LA JUSTICE ORDONNE LA REPRISE DES TRAITEMENTS

Mardi 21 Mai - 06:41

France


Le CHU de Reims où Vincent Lambert est hospitalisé - © Google Street View
Coup de théâtre dans l'affaire Vincent Lambert: la cour d'appel de Paris a ordonné lundi soir le rétablissement des traitements visant à le maintenir en vie, interrompus le matin-même par son médecin.


La cour "ordonne à l'Etat français (...) de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées le 3 mai 2019 tendant au maintien de l'alimentation et l'hydratation" de Vincent Lambert.

Le CDPH, comité de l'ONU, avait demandé à la France de surseoir à l'arrêt des traitements dans l'attente d'un examen du dossier sur le fond, mais la France considérait que la suspension de l'arrêt des traitements préconisée par le CIDPH "est dépourvue de caractère contraignant", mettant en avant le "droit du patient à ne pas subir d'obstination déraisonnable".

Vendredi, en première instance, le tribunal de Paris s'était déclaré incompétent pour faire appliquer cette demande.

Dans la manifestation parisienne qui a réuni plusieurs centaines de personnes réclamant "la vie pour Vincent", une énorme clameur a retenti lorsque l'un des avocats de ses parents, Me Jérôme Triomphe, a annoncé leur victoire à la foule. "On a gagné! Vincent doit vivre, Vincent vivra!", a-t-il crié.

Six mois


"Jérôme Triomphe et moi-même irons dès demain (mardi) matin à Reims pour nous assurer que l'alimentation et l'hydratation seront effectivement reprises", a ajouté Me Jean Paillot, précisant que "ce n'est qu'une décision provisoire" d'une "durée de six mois, permettant au comité de l'ONU d'étudier le dossier".

"On était en train d'éliminer Vincent ! C'est une très grande victoire ! Ils vont le réalimenter et lui redonner à boire. Pour une fois, je suis fière de la justice", a aussitôt déclaré sa mère, Viviane Lambert.

A l'inverse, le neveu de Vincent Lambert, François, favorable, lui, à l'arrêt des traitements, a dénoncé un "sadisme pur de la part du système médico-judiciaire". "On nous refait le coup tout le temps. Il y a une jouissance de la part de ceux qui font tous ces recours" juridiques, a-t-il estimé. Face à cette décision "incroyable" de la cour d'appel, il a évoqué un possible pourvoi en cassation.

Le CHRU de Reims avait déjà lancé puis stoppé deux procédures d'arrêt des soins, l'une portée par le docteur Eric Kariger en 2013, l'autre par son successeur, le docteur Daniéla Simon en 2015.

La nouvelle interruption des traitements a débuté lundi matin, conformément à une décision médicale signée par le Dr Vincent Sanchez en avril 2018, soutenue par une partie de famille dont son épouse Rachel Lambert et validée par le Conseil d'Etat fin avril.

Jusqu'à présent, tous les ultimes recours déposés par les avocats des parents - Cour européenne des droits de l'Homme, tribunal administratif - avaient échoué. Et Emmanuel Macron, à qui ils avaient écrit samedi pour l'implorer d'intervenir, a répondu lundi après-midi qu'il ne lui "appartient pas de suspendre" l'arrêt des traitements, décidé, "en conformité avec nos lois", à quelques jours des élections européennes.

Avec AFP