Vendredi 13 décembre, la Métropole de Lyon, le SDMIS et le Département du Rhône ont publié un communiqué pour présenter "de nombreuses actions pour porter la cause des pompiers et soutenir le budget".
Les pompiers du Rhône sont en grève depuis le 1er octobre, dénonçant un manque de moyens et d'effectifs.
Tout en rappelant les difficultés financières importantes du Service Départemental et Métropolitain d'Incendie et de Secours (SDMIS), la Métropole et le Département ont alors proposé plusieurs mesures, dont :
- 20 recrutements chez les pompiers en 2025 ;
- le versement d'une prime d'intéressement de 400 euros aux salariés du SDMIS ;
- le maintien de l'indemnité compensatoire de logement (ICL) pour les agents qui en bénéficient ;
- réduire le temps d'attente dans les services d'accueil d'urgence ;
- "limiter les sollicitations pour carences ambulancières et traiter ces demandes avec des délais permettant de préserver les missions d'urgence" ;
- possibilité de facturer le temps d'attente supérieur à 30 minutes dans les services d'accueil d'urgence dès le 1er janvier 2025 ;
"Nous ne voulons pas de ces mesurettes"
Ces mesures proposées doivent maintenant être votées par les agents du SDMIS.
Si la Métropole de Lyon, le SDMIS et le Département du Rhône ont appelé à la "responsabilité" des pompiers en grève "afin de trouver une issue positive", les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille.
Solidaires Sud, la CGT et Syndicat Autonome 69 ont vivement réagi à la suite de la publication du communiqué. Ces derniers appellent la Métropole, le SDMIS et le Département à revoir leurs propositions :
"Il ne faut pas inverser les choses. Vous êtes responsables de la situation. (...) Nous ne voulons pas de ces provocations et de ces mesurettes. Nous sommes pour une sortie de crise, mais dans la dignité et avec les moyens d'une super métropole."
Pour rappel, les pompiers avaient voté la reconduction de la grève le 5 décembre dernier lors d'une action organisée pendant la première soirée de la Fête des Lumières, à Lyon.