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[INTERVIEW] GRÉGOIRE : "MON FRÈRE NE VOUDRAIT PAS QUE JE M'APITOIE SUR MON SORT"

Jeudi 1 Février - 09:30

Musique


Grégoire a répondu à toutes les questions de Stéphanie Loire - © Radio SCOOP
Cette semaine, Stéphanie Loire a reçu Grégoire en interview. L'artiste est au cœur de l'actualité avec un 7e album après plusieurs années d'absence. Il a répondu aux questions de Radio SCOOP.


Le grand public l'a découvert en 2008 avec le titre "Toi + Moi". Depuis, Grégoire a fait du chemin. 

Après six ans d'absence, l'artiste sort son 7e album intitulé "Vivre". Un projet plein d'espoir, d'amour et de résilience.

Le chanteur de 44 ans était l'invité de Stéphanie Loire et il n'a pas hésité à se confier. Voici l'interview du mercredi sur Radio SCOOP.

Qu'est-ce que représente pour toi le titre "Toi + Moi" ?


"C'est la première, celle qui a tout ouvert et qui a permis aux gens de financer mon premier album et de gagner de l'argent en contrepartie du succès. Maintenant, la chanson m'a échappé parce qu'elle est utilisée dans des mariages ou dans des manifestations. Elle a une vie incroyable."

Quand tu l'as écrite, est-ce que tu pensais qu'elle connaîtrait un tel succès ?


Non, je pensais qu'elle était bien. Elle m'obsédait, je devais la mettre sur un disque pour ne plus y penser. Et puis, en la réécoutant, elle restait dans la tête des gens qui aiment ce style de musique, mais aussi dans celle des personnes qui n'aiment pas. Donc, je me suis dit qu'il y avait quelque chose de particulier. Pour le texte, je pensais aux invités dans les soirées qui font "tapisserie", ceux qui ont peur d'aller danser, qui craignent le regard des autres. Je voulais leur dire de venir danser et de ne pas faire attention aux moqueries. En conclusion, c'est une chanson altruiste, solidaire et qui a tout dépassé."

Comment est né le projet de ton nouvel album ?


"Ce projet est né avec l'envie de raconter ma vie. Je veux raconter l'histoire, l'histoire d'une résilience, de passer les épreuves et de renaître de ses cendres. J'avais 14 ans et je rêvais de rencontrer Jean-Jacques Goldman. Et malgré les épreuves et le décès de deux de mes frères, je n'ai rien lâché et je suis allé au bout de mes rêves. Il ne faut pas s'arrêter à ses blessures."

Est-ce que faire de la musique et de parler des parcours de sa vie permet de panser ses plaies ?


"Mais carrément ! Toutes les chansons que j'écris, c'est d'abord pour moi et en pensant aux autres. Je veux que les gens puissent se les approprier. Moi, je recevais les chansons de cette manière et c'est comme ça que Jean-Jacques Goldman m'a marqué. Je prenais ses paroles comme des conseils et j'essaye de transmettre ça."

Tu as des références musicales anglo-saxonnes, elles font partie de ta vie. Tu les as découverts grâce à ton frère Ludovic, je crois ?


"Il écoutait beaucoup les Beatles et quand j'ai commencé à adorer leur musique, il avait plein de CD, donc c'était cool ! Après, on est allé à des concerts et on a écouté beaucoup de pop anglo-saxonne et c'est quelque chose qu'il m'a transmis."

Ludovic est l'un de tes deux frères décédés. Est-ce que cet album est une manière de rendre hommage et de garder un lien ?


"Il y a une chanson "Je te pardonne" dans l'album qui parle du fait de pardonner et de ne pas s'être tout dit, car la vie s'est arrêtée d'un coup. Je voulais mettre en avant cette idée de "c'est arrivé, qu'est-ce que je peux y faire ? Je ne peux pas le ressusciter". Maintenant, j'estime avoir une communication avec lui, qu'il fait partie de moi et qu'il est une force. En fait, quand il arrive quelque chose comme ça, il y a deux solutions : soit on s'écroule, soit on continue à vivre. Mon frère ne voudrait que je m'apitoie sur mon sort, il voudrait me voir sourire et avancer. On se rend compte aussi que la vie est courte et qu'on ne doit pas perdre du temps pour réaliser ses rêves."

Tu as commencé à écrire très jeune, comment est née cette envie de faire des chansons ?


"Mes frères étaient musiciens, mais pas mes parents. Déjà, les Beatles m'ont donné envie. J'aimais beaucoup reproduire les chansons des autres aussi. Ensuite, quand j'étais amoureux, je faisais des petits poèmes, notamment avec le prénom des filles. Et je dois avouer que ça ne marchait pas ! (rires) Je vais donner un conseil aux adolescents : mon poème était beau, mais quand on ouvre trop son cœur à cet âge-là, il n'y pas de challenge. Ce n'est que plus tard qu'on peut rencontrer les gens à qui on peut confier nos sentiments."

Une étape importante de ta vie a été le divorce de tes parents. À partir de là, tu t'es fait une promesse : quand tu te marieras, ce sera pour la vie. C'est le cas ?


"Oui, c'est pour la vie. Je me suis dit que si je voulais des enfants, il fallait que je rencontre la personne de ma vie. Elle s'appelle Éléonore. Je lui ai fait pleins de chansons, mais pas de poème avec son prénom ! Une fois que j'ai trouvé la bonne personne, on a fait des enfants. Je voulais un couple stable pour offrir un cocon à nos enfants, c'était une promesse plus jeune."

Grégoire sera en tournée partout en France et à Roche-la-Molière (Loire), le 25 mai 2024, la seule date dans la région !


L'interview de Stéphanie Loire est à retrouver, tous les mercredis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.



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