SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

UNE STAR DES RÉSEAUX SOCIAUX SOMMÉE D'ARRÊTER DE MASSACRER DES CHANSONS

Vendredi 5 Aout - 12:00

Insolite


Hero Alom est une star des réseaux sociaux - © Youtube / Hero Alom
Le chanteur Hero Alom, star des réseaux sociaux au Bangladesh, a été visé par des plaintes pour avoir massacré des classiques du répertoire national. La police l'a sommé de cesser de les interpréter.


Un digne descendant du barde Assurancetourix et de la Castafiore de Tintin ?

Hero Alom est une star des réseaux sociaux en Asie : il a deux millions de fans sur Facebook et près de 1,5 million sur YouTube. Il diffuse depuis plusieurs années ses chansons dans des vidéos extravagantes.

Mais le crooneur de 37 ans s'est attiré les foudres de critiques, l'accusant de massacrer des titres classiques du prix Nobel de littérature bengali Rabindranath Tagore et du poète Kazi Nazrul Islam, deux trésors nationaux.

"Nous avons reçu de nombreuses plaintes contre lui", a déclaré à la presse, Harun ur Rashid, inspecteur en chef de la police de Dacca.

Un interrogatoire de police... avoir chanté


"Il a totalement perverti le style (traditionnel). Nous lui avons demandé pourquoi il avait fait cela. Il nous a assuré qu'il ne le referait plus", a-t-il ajouté.

Hero Alom a affirmé avoir été "torturé mentalement" la semaine dernière en subissant un interrogatoire de la police.

"La police est venue me chercher à six heures du matin et m'a gardé huit heures", a-t-il raconté à l'AFP dans son studio de Dacca, "ils m'ont demandé pourquoi je chantais des chansons de Rabindra et de Nazrul".

Les policiers lui ont demandé de cesser de chanter ces classiques et de signer un message "d'excuses". Ils ont également exigé qu'il n'apparaisse plus en uniforme de police dans ses vidéos et qu'il change de nom, a précisé le chanteur.

"Ils m'ont également dit de bien me regarder dans une glace, car je ne ressemble pas du tout à un héros", a-t-il poursuivi.

Contraint de changer de nom ?


Son pseudonyme "Hero" s'est imposé à lui quand il a commencé à avoir du succès dans son district natal de Bogra, à 150 kilomètres, au nord de Dacca. "J'avais l'impression d'être un héros. J'ai adopté le nom de Hero Alom", a-t-il expliqué, "je ne l'abandonnerai pas".

Le commissaire adjoint de la police de Dacca, Farook Hossain, a nié que le chanteur ait été prié de changer de nom.

Son traitement par la police a indigné ses fans sur les réseaux sociaux, mais aussi des défenseurs des droits humains.

"Je ne suis pas fan de vos chansons ni de votre jeu d'acteur. Mais si l'on tente de vous museler, je m'y oppose", a réagi le journaliste Aditya Arafat.

Depuis son interrogatoire, Hero Alam a diffusé une nouvelle vidéo dans laquelle il apparaît derrière les barreaux, en tenue de prisonnier, l'air abattu.

"Actuellement, il semble que l'on ne puisse plus chanter librement au Bangladesh", a regretté Hero Alom.