DE BLANC À SAGE, CAILLASSAGES DE BUS, LA DERNIÈRE PLACE... RETOUR SUR LA DÉLICATE PREMIÈRE PARTIE DE SAISON DE L'OL

D'août à décembre 2023, les supporters de l'OL sont passés par toutes les émotions. De la colère à la tristesse en passant même par la résignation. Avant de prendre un autre virage en regoûtant à l'espoir, la joie et le bonheur.

L'année se terminant, il est venu le temps de rembobiner la cassette pour revenir épisode après épisode sur les faits les plus marquants de la première partie de saison 2023-2024 de l'OL. Celle-ci a mal commencée à Strasbourg, dimanche 13 août.



C'est au stade de la Meinau, en Alsace, que Lyon a donc entamé l'exercice en cours. À sa tête en tant qu'entraîneur, Laurent Blanc était toujours là. Le Président devait composer sans Anthony Lopes, forfait pendant les trois premiers matchs, à cause d'une blessure au visage survenue pendant la présaison en Angleterre. 

L'issue de la première journée du championnat est délicate pour Lyon : défaite 2-1 malgré une réduction du score de Nicolas Tagliafico en fin de rencontre (88'). Les Gones ne partent pas sur de bons rails. L'objectif est alors de se rattraper pour le premier match à domicile, à l'occasion de la 2e journée de Ligue 1. Malheureux...

Face à Montpellier, samedi 19 août, c'est la déroute totale : échec cuisant sur le score de 4 buts à 1. Il était loin, le Lyon-Montpellier en fin de saison précédente (5-4). 




La galère va perdurer. Mais c'est seulement après 4 journées, après un match nul à Nice (0-0) et une nouvelle lourde défaite sur sa pelouse contre le PSG (1-4), que la direction de l'OL, club lanterne rouge avec 3 points, va prendre sa première grande décision du début de saison : l'éviction de Laurent Blanc lundi 11 septembre. Il était en poste depuis un peu plus d'un an et s'en va par la petite porte...



En attendant de trouver un successeur, les clés du camions sont confiées à Jean-François Vulliez. Directeur de l'académie depuis 2017, l'homme de 51 ans est chargé de préparer l'équipe pour la réception du Havre. 

Le tout dans une ambiance assez tendue marquée par un manque de confiance qui s'installe et la crainte de la descente en Ligue 2. C'est ce qui commence à circuler de manière humoristique mais à la fois sérieuse sur les réseaux sociaux.

Pour la réception du champion de Ligue 2, dimanche 17 septembre, 5e journée, l'OL évite le pire et sauve les meubles : 0-0 face au Havre. La veille, un autre homme entre dans la danse de la saison 2023-2024 lyonnaise...



Présent dans les tribunes de l'OL Stadium pour le match face au Havre, Fabio Grosso observe les hommes qu'il aura a commander dès le lendemain. 

C'est le lundi 16 septembre qu'il est officiellement présenté à la presse en présence du propriétaire John Textor, entre autres. L'américain s'était dit "béni" d'avoir recruté le champion du monde italien (2006) en qui il voyait l'archétype de l'homme à tout changer à Lyon : ancien joueur, charismatique, aimé des supporters... tous les ingrédients semblaient être réunis. Il ne manquait plus qu'à lancer la machine.


Sans pouvoir magique en sa possession, Fabio Grosso ne parvient pas au miracle pour sa première à Brest, samedi 23 septembre, pour la 6e journée. Quatrième défaite de la saison dans le Finistère (1-0) en 6 matchs et toujours aucune victoire. 

Bis repetita lors de l'échéance suivante à Reims (2-0). L'OL de Grosso sort alors de deux matchs à l'extérieur avec le zéro pointé et trois buts encaissés. Trois, comme le nombre de matchs consécutifs à venir à la maison. L'occasion idoine pour lancer, enfin, ce début de saison cauchemardesque. En vain...

Dans l'ordre, les équipes de Lorient (3-3), Clermont (1-2) et Metz (1-1), respectivement pour les 8, 9 et 11e journées, ne terminent pas dans la gueule du Lyon pour être en proie à la première victoire des Gones cette saison.


D'autant plus que la 10e journée a été tourmentée pour l'OL après avoir essuyé les incidents devant le stade Vélodrome à Marseille. Des caillassages de bus qui auraient pu être évités tout comme la balafre longue de 12 points de suture sur le visage de Fabio Grosso...


Une fois le match nul à domicile concédé contre Metz (1-1) vient l'heure d'un déplacement à Rennes de Bruno Genesio pour la 12e journée de Ligue 1. C'était le dimanche 12 novembre.



En supériorité numérique (11 contre 10), l'OL décroche, enfin de chez enfin, son premier succès de la saison sur la pelouse du Stade Rennais (0-1). Un but inscrit par le grand défenseur central Irlandais Jake O'Brien (1m97). 

Présenté en conférence de presse quelques semaines plus tôt, le jeune de 22 ans est apparu avec un discours motivant, bien qu'encore discret dans la vie du groupe. 

C'est son nom que les supporters de l'OL ont appris à célébrer tant son apport dans la tempête est ô combien important (3 buts et une passe décisive avec une évolution dans le sens du progrès dans l'apport défensif.)


L'OL repartait donc à Lyon depuis Rennes avec, pour la première fois de l'exercice, trois points remportés. Beaucoup ont cru à ce "match du déclic" pour enfin lancer un exercice bien mal embarqué. Beaucoup ont finalement été déçus...



Encore sur la sellette bien que victorieux à Rennes (0-1), Fabio Grosso avait encore tout à prouver de sa présence à l'OL. La réception du LOSC, dimanche 26 novembre à l'occasion de la 13e journée, aura eu raison de la fin de l'aventure. 

Défaits sur le score de 2 buts à 0 contre Lille, l'OL avait signé une 7e défaite en 13 matchs pour seulement 1 victoire. Un bilan bien trop en deçà pour une équipe qui ambitionne de disputer les places pour l'Europe. Même si pour John Textor, la descente en Ligue 2 restait une utopie depuis le fond du classement...

Une autre décision radicale a été prise : Fabio Grosso limogé quatre jours après l'échec lillois. La majorité des supporters de l'OL retiendront de lui qu'il aura tout essayé, malgré un groupe dont le mal, à cette période là de la saison, était bien plus profond qu'il n'y a paru : confiance au plus bas ou encore tensions lors de d'une séance d'entraînement, au moins.



Une question ruminait alors : qui pour relever la situation urgente du club ?



Le match de l'OL suivant la mise à l'écart de Fabio Grosso a eu lieu mardi 2 décembre à Lens, 14e journée de championnat. C'est là qu'intervient Pierre Sage sur le banc de l'OL. Jusqu'ici directeur de l'académie, l'homme de 44 ans est désigné par John Textor pour reprendre les rênes à l'approche des fêtes de Noël.

Comme son prédécesseur, son baptême n'a pas été réussi dans les Hauts-de-France (défaite 3-2 à Lens). Mais tout n'est pas à jeter à la poubelle. Si le résultat n'y a pas été, il a eu du mieux dans la prestation proposée par les Gones. 

C'est à ce match là que Jake O'Brien s'est une nouvelle fois illustré grâce à un doublé (15' 72'). Arrivant ainsi à se mettre les supporters dans la poche malgré une erreur de jeunesse qui avait offert le but de la première égalisation lensoise.

Deuxième match et deuxième déplacement de haute difficulté pour Pierre Sage. Cette fois-ci à Marseille dans une ambiance délétère : presque deux mois après les incidents de bus lyonnais. La correction marseillaise est totale : 3-0 infligé à l'OL en milieu de semaine...

Quelques jours plus tard en conférence de presse, Pierre Sage se voulait tempérant en voulant "oublier ce qu'il s'est passé" pour ainsi passer à la suite. Une résiliation qui a porté ses fruits dans la foulée.



En remaniant le dispositif tactique avec 5 défenseurs, 3 milieux et 2 attaquants, Pierre Sage est parvenu à insuffler un vent nouveau à l'OL. Celui d'un air frais, chez les joueurs qui retrouvent peu à peu de la confiance, comme auprès des supporters de nouveau heureux d'encourager l'"équipe aimée".

En témoignent les trois victoires à la suite, et sans encaisser de but, contre Toulouse (3-0) par un triplé d'Alexandre Lacazette, à Monaco alors deuxième sur le podium (0-1) et contre Nantes (1-0).

Cerise sur le gâteau, le club rhodanien termine l'année hors de la zone de relégation, à la 15e place avec 16 points, grâce aux contreperformances des concurrents directs. 

Pierre Sage est prolongé jusqu'à la fin de la saison est tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il serait fort dommage de raisonner ainsi...

Bien que les temps soient plus agréables à supporter depuis l'arrivée de Pierre Sage, le chemin du maintien est encore long. C'est ce dernier qui le dit le premier : "l'OL sera guéri quand il aura atteint son objectif", le maintien. Cela correspond au minimum à 19 points : 6 victoires et un match nul dans un parfait scénario.



Il y a alors encore beaucoup de pain sur la planche. Le début de saison a été raté à l'OL, la mi-saison démarre mieux. Mais rien n'est encore joué. L'erreur serait donc de s'enflammer ou de crier victoire trop vite.

Rendez-vous en 2024 pour les prochains épisodes.