Après avoir fui la guerre en Ukraine, les sœurs Dayana et Ivanna Yastremska ont écrit une belle page du tournoi féminin de tennis, ce lundi au Palais de Sports de Gerland.
Arrivées en France il y quelques jours,
après avoir fui les bombardements russes sur leur ville d'Odessa, en Ukraine, elles ont disputé ce lundi 28 février le premier tour de l'Open 6e Sens - Métropole de Lyon, sur invitation des organisateurs.
Un bel exemple de courage et de résilience
Leur parcours hors norme a conquis le public. Dayana, 21 ans, a pris sa petite sœur de 15 ans sous son aile, alors que leurs parents, eux, ont du rester en Ukraine. Pour Dayana, les sentiments sont "
mitigés ! Des sentiments mélangés. Heureuse que nous ayons pu jouer ensemble, et heureuse que ma sœur ait pu jouer son premier double à ce niveau. Je suis très fière d'elle. Et en même temps, on est tristes. On n'a plus beaucoup d'énergie à cause de ce qui se passe en Ukraine. Donc pour être honnête, je ne sais pas trop ce que je ressens".
Pour Dayana, l'avenir est très incertain, mais elle fait face avec espoir : "
je ne peux pas me concentrer sur le tennis, mais ce qui me motive vraiment, c'est mon pays et mon peuple qui se bat pour nos vies. Moi, je me bats à travers mon métier et je dois penser à notre futur. Je vais essayer de garder la tête froide. C'est difficile, mais notre père nous a dit de nous concentrer sur nous, et que tout irait bien pour eux. Donc s'il le dit, j'espère qu'il en sera ainsi".
Pour la petite histoire, les sœurs Dayana et Ivanna Yastremska se sont inclinées lors de ce premier tour face à la paire Garcia Perez (ESP) – Knoll (SUI), mais l'essentiel était ailleurs.
Elles ont quitté le court avec un drapeau ukrainien sur les épaules et sous les applaudissements du public.
