Moins de risques qu'un derby ?
"Un peu moins de 400" supporters du CSKA sont attendus à Lyon. Ils arriveront "par leurs propres moyens, par différents vols, de différents aéroports", indique la préfecture du Rhône qui ne prévoit donc pas de les escorter. Cette rencontre des 1/8 de finale retours n'est "pas considérée comme un match à grand risque", "en tout cas moins qu'un derby" entre l'OL et Saint-Étienne, souligne-t-elle. Les forces de police mobilisées seront donc "proportionnées" mais le détail des effectifs n'est pas connu.
La venue d'une centaine de supporters du Spartak Moscou, éliminé au tour précédent par l'Athletic Bilbao, est également annoncée, alors que le match retour en Espagne, le 22 février, avait donné lieu à des affrontements. "Nous suivons le dossier minute par minute. Les moyens policiers seront adaptés pour les encadrer", ajoute la préfecture.
Trois policiers russes spécialisés dans la lutte contre le hooliganisme seront à Lyon dans le cadre du dispositif de sécurité, mis sur pied après les conclusions d'un rapport de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) et à l'issue d'une rencontre avec l'Olympique lyonnais le 9 mars, au lendemain de sa victoire (1-0) au match aller à Moscou.
Éviter les incidents du Besiktas
En avril dernier à Lyon, des violences avaient émaillé le quart de finale aller d'Europa League contre les Turcs du Besiktas Istanbul, avec des bagarres à l'extérieur du stade et un terrain envahi avant le coup d'envoi.
Les deux clubs, qui avaient écopé de 100.000 euros d'amende, restent sous le coup d'une suspension avec sursis pour une durée de deux ans pour la prochaine compétition européenne à laquelle il se qualifierait, en cas de nouvel incident.
Le fantôme de l'Euro
En France, la violence des hooligans russes avait marqué l'Euro-2016 avec des affrontements qui avaient fait 35 blessés à Marseille, quasiment tous britanniques, dont deux très grièvement atteints. L'agresseur présumé de l'un d'eux vient d'être mis en examen et écroué. D'autres avaient été condamnés à l'époque et une vingtaine de hooligans russes, se revendiquant des ultras du Lokomotiv Moscou et du Spartak Moscou, avaient été expulsés.
Des débordements sont aussi redoutés lors du Mondial qui se tiendra en Russie du 14 juin au 15 juillet.
En Ligue 1, les supporters lyonnais ont été interdits de déplacement dimanche à Marseille par mesure de sécurité.
(Avec AFP)
