Bons pour la planète et pour l'emploi
Au mois de mars son entreprise, implantée dans la Loire, ne parvenait pas à répondre à toutes les commandes de masques. Aujourd'hui, ils ne sont plus fabriqués qu'à la demande.
"Aujourd'hui, il faut vraiment que l'État et les entreprises fassent leur choix, martèle-t-il. Il n'y a aucune logique, ni économique, ni environnementale, ni sociale, dans cette politique d'achats de masques dans les pays lointains".
Et Eric Boel insiste : "En achetant des masques lavables, l'État et les entreprises vont faire quelque chose bien sûr pour dépanner les gens qui en ont besoin, mais c'est en plus une responsabilité d'acheter des produits qui vont relocaliser des emplois, et qui sont moins chers à l'utilisation".
Une responsabilité sociale
Troisième argument en faveur des masques en tissus fabriqués en France : l'aspect social.
"On ne fait pas travailler des enfants, ni des Ouïghours en travail forcé. En achetant un produit français, on a cette assurance, ce qui n'est pas le cas quand on achète un masque qui vient de Chine par exemple".
Boudés dans un premier temps par les entreprises, Les Tissages de Charlieu voient revenir des sociétés qui doivent constituer des stocks de masques pour leurs salariés.
Selon Eric Boel, opter pour des masques en tissu lavables permet d'économiser 250 euros par an et par salarié.
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