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LYON : L'ÉCOLE ALIX MOBILISÉE POUR AIDER LES FAMILLES À LA RUE

Lundi 4 Octobre - 05:30

Actualité


Les parents d'élèves se sont rassemblés devant l'école Alix. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
À l'occasion d'un nouveau petit déjeuner solidaire, les parents d'élèves de l'école Alix (Lyon 2e) ont interpellé les passants sur la situation de certaines familles en grande difficulté. Au moins quatre familles dorment à la rue avec des enfants en bas âge.


8 heures sonnent. Parents et enfants déboulent aux entrées du groupe scolaire qui compte une école élémentaire et une maternelle. D'après le collectif Alix Solidarité, 17 familles sont en situation de grande précarité.

"Une dizaine de familles sont hébergées à l'hôtel, mais au moins quatre à cinq familles dorment sous des tentes", explique Laura. "Il y a des enfants de 4, 5, 9 ans... et des situations de grande souffrance. Une maman a récemment fait une fausse-couche, elle a été hospitalisée jusqu'à minuit et le lendemain matin, l'enfant était en classe. Ce n'est pas acceptable."

Solidarité, avec les moyens du bord


Sur une table, les thermos de thé et de café sont sortis, les gâteaux au chocolat coupés en tranches. Les parents s'arrêtent, discutent, mettent quelques sous et billets dans la tirelire. Certains sont nouveaux dans le quartier, les plus anciens prennent le temps d'expliquer. "On a une permanence avec des bénévoles qui sont là tous les matins pour proposer un petit déjeuner aux enfants. Avec l'argent récolté on achète de la nourriture, des médicaments, on paie des nuits d'hôtel... On récupère aussi des vêtements", détaille Peggy.

Certaines familles sont arrivées cet été d'Albanie. Ces dernières années, cette nationalité a fait partie des plus représentées parmi les demandeurs d'asile en France, quatrième en 2019 derrière la Géorgie, le Bangladesh et l'Afghanistan. Pour autant, l'obtention de l'asile est loin d'être automatique, l'Albanie étant classée comme pays "sûr" par l'Etat français.



D'après le collectif, la majorité des familles réfugiées sont sur liste d'attente à la Maison de la Veille Sociale (MVS). Les parents espèrent au moins obtenir des nuits d'hôtel à défaut d'une place dans un centre d'hébergement plus adapté.

"Certains hivers, les familles ont dormi dehors par -4 degrés. Ce n'est pas humain", ajoute Peggy. Un courrier a été adressé à la Ville de Lyon et à la préfecture pour trouver des solutions. Ce matin d'octobre devant l'école, la directrice passe voir les parents, certains enseignants sont aussi mobilisés. Une cagnotte en ligne est toujours active pour recueillir les dons.

La Ville de Lyon travaille sur un plan d'hébergement


La situation de l'école Alix n'est pas exceptionnelle. Les mêmes problèmes se posent aux groupes scolaires Gilbert Dru (7e), Michel Servet (1er), Jean-Pierre Veyet (7e) ou encore l'école du Commandant Arnaud dans le quartier de la Croix-Rousse.

Sandrine Runel, adjointe à la mairie chargée des solidarités s'y est d'ailleurs rendue la semaine dernière. Une maman et ses deux enfants sont actuellement hébergés dans l'école. "Que ce soit nous à la Ville ou même la directrice de l'école, nous outrepassons tous nos compétences pour que cette famille ne dorme pas dehors. Parce qu'on ne peut pas accepter cela, mais ce n'est pas la solution", explique l'élue ce lundi.

"Nous sommes en lien avec les différents collectifs, nous avons alerté l'OFII (Office français de l'immigration et de l'intégration) et nous travaillons en ce moment sur un plan d'hébergement. Mais lorsque les personnes ont demandé l'asile, c'est à l'Etat d'assurer une mise à l'abri. C'est un principe de base ! Et quant au manque de places, des solutions peuvent être trouvées, il y a bien eu l'accueil des réfugiés afghans qui pour la plupart ont déjà quitté Lyon..."

Sollicités, les services de la préfecture du Rhône n'ont pas encore donné suite.