Avec des bouchons matin et soir, le rond-point de la Gouyonnière, aux abords de l'A72, est très souvent saturé aux heures de pointe.
Ce secteur, qui relie Saint-Étienne à la plaine du Forez, voit passer 80.000 automobilistes par jour. Le Département de la Loire a donc testé plusieurs solutions pour tenter de désengorger le trafic.
Un by-pass avait été mis en place en 2018, avec la création d'une voie directe pour accéder à l'A72, en provenance de Saint-Just-Saint-Rambert, Bonson ou Saint-Marcellin-en-Forez. Un choix qui n'a pas convaincu.
Puis des feux tricolores <i>"intelligents"</i> ont été installés en 2022 pour essayer de fluidifier le trafic, notamment à hauteur de la sortie 9, saturée en fin de journée.
Pas de gain de temps à la clef, mais une amélioration de la sécurité pour les usagers, avec des voitures jusqu'à présent contraintes de s'immobiliser sur la bande d'arrêt d'urgence.
Un million d'euros pour créer une nouvelle voie
Résultat : bien, mais pas suffisant. Le Département de la Loire a donc décidé d'engager de nouveaux travaux à l'été 2025, avec la création d'une deuxième voie au niveau de la sortie 9b, en direction de Saint-Just-Saint-Rambert.
"Ce doublement ne va pas faire de miracle, il ne va pas tout résoudre, assure Jérémie Lacroix, vice-président du Département en charge des mobilités. L'objectif n'est pas de gagner du temps, mais de sécuriser l'A72". Près d'un million d'euros vont ainsi être investis.
Mais difficile de trouver la solution miracle pour régler les problèmes de cette zone. "Forcément, vous avez une congestion aux heures de pointe, ajoute-t-il. Il y a des temps dans la semaine où ça circule très bien avec les infrastructures actuelles".
"N'oublions pas également les choix d'urbanisation avec ces entreprises et ces commerces qui se sont mis autour de ce nœud de la Gouyonnière. Certes, ils étaient proches de l'autoroute, mais ils génèrent du trafic et de la congestion".
Le covoiturage en attendant mieux ?
Pour essayer de pallier ces difficultés, ce sont aussi les comportements qui doivent évoluer. Avec un accent mis sur le développement du covoiturage. "Dans 90% des voitures, vous avez une seule personne, précise Jérémie Lacroix. Donc, si vous arrivez à en capter une partie et mettre deux personnes dedans, tout de suite, vous allez avoir un trafic qui va chuter".
"Aujourd'hui, notre mobilité est complexe, entre le télétravail, les temps partiels... Les déplacements sont multiples à toute heure de la journée. Il faut que chacun arrive à se faire un peu violence et voit avec son collègue si on ne peut pas faire du covoiturage un jour ou un autre, pour limiter le nombre de véhicules", conclue-t-il.
Le Département envisage également de mettre en place une ligne de bus à haut niveau de service pour limiter le nombre de voitures dans le secteur. Mais il ne s'agit pour l'instant que d'une réflexion.
Idée développée en tout cas par la Fédération du BTP de la Loire qui propose, dans Le Progrès, un tracé de 29 kilomètres et une trentaine d'arrêts pour relier le CHU de Saint-Étienne à Saint-Galmier, Veauche et Andrézieux-Bouthéon et ainsi réduire d'environ 50% la circulation des voitures sur l'autoroute.
