Un chantier très complexe qui va durer jusqu'à l'été 2022.
Pas d'explosion, une démolition par étape
La démolition par explosion est évidemment trop dangereuse dû à sa proximité avec le périphérique (seulement 12 mètres d'écart au minimum !). Une démolition mécanique a été mise en place, sur cinq phases et en quatre étapes.
Il a fallu dans un premier temps déconstruire l'intérieur du bâtiment, puis procéder à un vrai travail de désamiantage. En-effet l'amiante figurait dans de nombreux matériaux de l'édifice, ce qui a donc impliqué d'importantes interventions sous haute sécurité (zone de confinement, mises en dépression dans les salles au moyen d'extracteurs d'air…)
L'autre défi, le plus chronophage : la démolition par écrêtage, puis par grignotage. Les travaux sont réalisés tout d'abord de chaque côté du bâtiment, dans le but d'assurer la sécurité des opérations. La technique consiste à réaliser une ouverture en toiture, pour ensuite grignoter la dalle haute, et descendre petit à petit. Les gravats sont eux évacués au fur et à mesure.
Un défi environnemental
"C'est un vrai enjeu que ce chantier ne produise pas que du déchet et uniquement du déchet", a expliqué, Marjorie Dumont, responsable d'opération à Lyon Métropole Habitat.
Tous les matériaux sont donc diagnostiqués, puis triés et classés. Ils seront ensuite valorisés. "Tout est recyclé sur site avec une attention particulière sur le béton, on a 40 000 tonnes de déchets bétons. On va les remployer sur site pour combler les fouilles, on va les réutiliser dans les chantiers de voiries mais aussi pour recréer, à terme, des nouveaux bétons", a-t-elle ensuite détaillé.
En tout, 700 tonnes de déchets issues de la déconstruction intérieure seront triées et recyclées et 500 tonnes d'acier et de métaux issues de la démolition seront valorisées.
Le coût global de la démolition s'élève à plus de 10 millions d'euros.