Radio Scoop : En quoi consiste le questionnaire ?
Lise Bourdeau-Lepage : "L'idée, c'est de voir en quoi le confinement peut affecter notre bien-être. À quelle heure on se lève, à quelle heure on se couche, quel est l'état de nos relations sociales, notre rapport au travail...
Les gens vivent le confinement plus ou moins bien en fonction de leur santé mais ça dépend aussi de leur accès aux produits de première nécessité, de leur alimentation, de leur isolement social. Le confinement peut avoir des conséquences sur notre état de santé physique et mentale."
Radio Scoop : Quels sont les premiers résultats ?
Lise Bourdeau-Lepage : "L'enquête est en cours, ce ne sont que des résultats provisoires. Mais en trois jours, j'avais déjà recueilli près de 3.000 réponses. Ce sont surtout des femmes qui répondent, j'en profite pour demander aux hommes de participer davantage ! Je pense que je séparerai les réponses de la première semaine de confinement, de la deuxième, etc.
Sur la toute première semaine, une grande majorité des personnes interrogées se disent moins satisfaites de leur vie pendant le confinement qu'avant. Les gens sont davantage sensibles aux nuisances sonores, ce qui peut diminuer le bien-être. Environ 15% affirment que leur salaire ne sera pas maintenu pendant la période du confinement, ce qui est aussi très anxiogène. Enfin, moins d'un tiers des personnes déclarent ne jamais s'ennuyer..."
Radio Scoop : Le confinement peut-il nous transformer ?
Lise Bourdeau-Lepage :"C'est ce qu'on entend dire, que les gens modifieraient leur façon de vivre, notre manière de traiter la planète... J'avoue ne pas être aussi optimiste. Certes, il y a une chute de l'activité économique et d'une certaine manière c'est bénéfique pour l'environnement. Mais pour autant, je ne pense pas que les gens changeront leur manière d'être ensemble. Mais j'espère me tromper !
Pour participer à l'enquête, c'est par ici.