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DOCTIBIKE : NE JETEZ PLUS VOS BATTERIES, RÉPAREZ-LES !

Lundi 27 Juin - 14:45

Actualité


Les membres des sociétés Doctibike et Screlec - © Mattéo Beaujannot
Vélo, scooter, moto, trottinette : nous sommes de plus en plus nombreux à nous déplacer avec des moyens de transports électriques. Le marché de la réparation des batteries défaillantes est en plein essor.


Au total, 600.000 vélos à assistance électrique ont été vendus en 2021, en France, alors qu'il n'y en avait eu que 20.000 en 2014. La question de l'entretien des batteries sur le long terme se pose donc de plus en plus.

La société villeurbannaise Doctibike, créée en 2014, répare ou reconditionne les batteries défectueuses, afin de prolonger leur fonctionnement. Cela permet de retarder le processus de recyclage et la destruction des batteries.

Sachant que la réparation d'une batterie coute en moyenne 50 à 100 euros, et que le rachat d'une batterie neuve coute environ 600 euros, on voit tout de suite l'intérêt pour notre parte-monnaie !

La société réalise aussi des diagnostics pour déceler les dysfonctionnements des batteries. Pour ce faire, l'entreprise a co-conçu une machine capable d'identifier l'existence d'un défaut dans la batterie. Grâce à ce diagnostic, Doctibike a pu sauver certaines batteries que leurs propriétaires envisageaient de jeter.



Ce constat a mené à une étude effectuée en collaboration avec l'entreprise Screlec, un éco-organisme à but non lucratif, qui a pour mission d'organiser la collecte et le recyclage des déchets.

"Une batterie sur deux était réparable"


L'objectif de cette étude était d'étudier le fonctionnement d'un échantillon de 150 batteries destinées au recyclage. Selon l'enquête, 68 % des batteries déclarées "hors-service" pouvaient être réparées et 28 % reconditionnées.

"Nous avons récemment eu de plus en plus de personnes qui ont appelé Doctibike avant d'acheter un vélo électrique, pour savoir si la batterie était réparable ou pas. C'est un phénomène que l'on n'avait pas rencontré à la création de la société", nous a expliqué Anne-Sophie Caistiker, co-fondatrice de Doctibike.

En 2020, 200.000 batteries de vélos électriques ont été jetées en France. Doctibike et Screlec souhaitent réduire ce chiffre dans les années à venir.

"L'impact écologique semble être un point important dans le choix de l'utilisateur. Cette étude va dans ce sens et démontre que la mobilité électrique est une solution durable", poursuit Anne-Sophie Caistiker.

Vers la création de batteries "écoresponsables"


Doctibike a lancé des recherches, avec le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sur l'éco-conception de batteries démontables.

À l'instar des "Lego", cette batterie pourrait se démonter afin de réparer les composantes et les cellules internes.

"C'est une innovation majeure dans le secteur car, aujourd'hui, on n'a pas la possibilité de réparer les batteries au niveau de la cellule. C'est une étape importante vers la réparabilité et l'économie circulaire", affirme Anne-Sophie Caistiker.

La société villeurbannaise a déjà conçu un prototype de cette batterie, toujours dans le but d'augmenter la durée de vie des produits et de réduire leur impact environnemental.