Projet phare de l'Étoile ferroviaire lyonnaise
La voie L est un chantier colossal à 87,6 millions d'euros financés par l'Union européenne (20 %), l'État (27 %), la Région (27 %) et SNCF Réseau (26 %). Au total, cela représente 800 mètres de voies ferrées nouvelles et 400 mètres de quais élargis.
"C'est la partie visible de tous les autres chantiers en cours dans le projet de l'Étoile ferroviaire lyonnaise. Il y a 32 projets et la moitié a déjà été réalisée, rappelle Isabelle Delon, directrice générale clients et services pour SNCF réseau. C'est aussi le socle de futures réalisations, il fallait que cette voie soit réalisée pour que d'autres chantiers soient lancés."
La voie L est ainsi présentée comme "le premier chaînon du RER à la lyonnaise" censé relier la Loire, l'Ain et le Rhône, un sujet qui ne date pas d'hier (lire ici)... "Les discussions ont commencé et certains points importants restent à éclaircir, souligne Frédéric Aguiléra, vice-président de la Région chargé des transports. Mais le projet est toujours sur la table, les objectifs sont partagés par tous : avoir des trains tous les quarts d'heure et ce que nous souhaitons à la Région, avoir un ticket unique pour les différents modes de transports."
Nouvelle convention entre la SNCF et la Région
Ce mercredi, la Région et la SNCF réseau doivent signer une nouvelle convention "d'objectifs et de performance". Le texte devrait largement ressembler au précédent contrat qui permet déjà à la Région de pénaliser ou de récompenser le groupe en fonction de la ponctualité des trains via un système de bonus-malus.
Autre dossier sur la table, l'ouverture à la concurrence. Après les TGV, les TER seront bientôt concernés eux aussi. Toutes les régions devront, dans les prochaines années, lancer des appels d'offres pour exploiter le réseau. Aucune échéance n'a encore été donnée en Auvergne-Rhône-Alpes, mais la CGT cheminot s'en inquiète. Une délégation sera reçue jeudi à l'Hôtel de Région.
"Ils ont raison d'être vigilants, je rappelle que cette ouverture à la concurrence est une obligation à horizon 2033-2034. Nous avons été l'une des Régions à avoir freinée le plus pour entrer dans cette organisation. Des principes doivent être posés, nous allons justement en discuter", a précisé Frédéric Aguiléra.