Interrogé par l'AFP lundi, Mgr Cattenoz a précisé que ces faits dataient des années 80 et que le prêtre était depuis décédé, tout comme l'évêque d'Avignon qui l'avait muté à ce poste après son retour de Lyon : "Sinon le dossier serait déjà entre les mains du procureur de la République, cela fait 17 ans que je suis évêque, et cela fait 17 ans que j'agis comme ça, on ne peut cacher de tels faits".
Deux victimes présumées identifiées, bien d'autres possibles
"J'ai reçu une victime de ce prêtre, qui était enfant de choeur. Une autre victime de ce prêtre a pris contact avec la commission que j'avais créée en 2017. Mais à mon avis il y en a bien d'autres", a insisté Mgr Cattenoz.
Dans ce même prêche, l'archevêque d'Avignon avait aussi évoqué cette rencontre "il y a deux mois" avec une autre victime, "un homme défiguré, blessé au plus profond de son être par un prêtre du diocèse qui l'avait violé pendant une confession". Dans ce cas aussi, les faits se seraient déroulés dans les années 80, et le prêtre est décédé, a assuré Mgr Cattenoz auprès de l'AFP.
Une commission d'enquête saisie
A la tête du diocèse d'Avignon depuis 2002, Mgr Cattenoz a précisé qu'il transmettrait tous les éléments sur ces deux dossiers à la commission d'enquête indépendante présidée par Jean-Marc Sauvé et chargée par l'épiscopat de faire la lumière sur les agressions sexuelles dans l'Eglise depuis les années 50.
Après cette homélie de Pâques de Mgr Cattenoz, le Collectif "Chrétiens en Vaucluse" a décidé de remettre un courrier au procureur de la République d'Avignon, Philippe Guémas, pour l'alerter sur les faits évoqués. Cette lettre devait être déposée au plus tard mardi. Dès le 23 avril le collectif a également averti le nonce apostolique, c'est-à-dire le représentant du Vatican en France, ainsi que la présidence de la conférence des évêques de France et Mgr Pontier l'archevêque de Marseille.
(AFP)






