Quatre projets sont à l'étude, une consultation vient d'être lancée. Tout le monde pourra donner son avis d'ici au 15 décembre prochain et au printemps, les élus du Sytral annonceront le projet retenu. L'opposition avait déjà regretté que les choses n'aillent pas un peu plus vite...
Nouvelle ligne E ou prolongement des autres ?
Il y a tout d'abord la création de la ligne E, déjà évoquée lors d'une consultation... en 2019. "Finalement, les gens s'étaient majoritairement exprimés pour dire que la ligne n'allait pas assez loin", explique Jean-Charles Kohlhaas, vice-président délégué aux transports et élu au Sytral. Tel quel, le projet prévoit que la ligne E aille de Tassin-la-Demi-Lune jusqu'à Bellecour, voire la Part-Dieu. Les estimations tablent sur 64.000 voyages par jour avec un coût qui irait de 1.5 à 2 milliards d'euros.
Avant d'être élu, Bruno Bernard avait émis des réserves sur ce projet. "Depuis, des études ont été faites, j'en ai pris connaissance", précise-t-il. De là à changer d'avis ? "Le projet n'est pas enterré. Il aurait d'ailleurs un sens si la région mettait des investissements sur le train à Tassin et que la gare devienne un point de connexion important." Le message est passé.
Les trois autres projets consistent à prolonger des lignes A, B et D.
Pour le A, la ligne irait au-delà de La Soie à Vaulx-en-Velin pour rejoindre Meyzieu en passant par Décines-Charpieu. Coût estimé : 1.6 à 1.7 milliards d'euros pour un gain de 48.000 voyages par jour. La ligne B, qui va déjà voir son extrémité sud prolongée dès 2023 jusqu'à Saint-Genis-Laval, pourrait également rejoindre Rillieux-la-Pape côté Charpennes.
Dernier projet sur le métro D, le prolongement après Vaise jusqu'à la Duchère en desservant le quartier de l'industrie. Entre 33.000 et 47.000 voyages par jour sont imaginés pour un coût de réalisation de 1 à 1.2 milliards d'euros.
Quels seront les critères pour trancher ?
Toute une série de critères seront pris en compte avant la décision finale. "L'arrivée du métro doit répondre à un besoin, il faut donc que ce soit une zone très dense en population ou en tout cas, une zone qui a vocation à se densifier à l'avenir", prévient Jean-Charles Kohlhaas. Reste à voir quelle sera la position des maires concernés. L'objectif est aussi de voir si le métro permet ou non de réduire la circulation automobile.
Enfin, le Sytral promet de se pencher sur les alternatives au métro (moins coûteuses comme un tramway) qui peuvent être envisagées. Des études ont déjà été réalisées, consultables sur le site du Sytral.
Si aucun consensus n'est trouvé, le Sytral peut choisir de ne retenir aucun projet. Dans la même logique, plusieurs projets peuvent être retenus. Se posera alors la question du financement, avec la nécessité de faire appel à l'Etat, voire à l'Union Européenne.
Pour accéder à la consultation, rendez-vous sur le site destination2026-sytral.fr
Plusieurs rencontres sont prévues pour chaque projet d'ici au mois de novembre, toutes les infos sur les horaires à retrouver ici.






