L'information de Lyon Mag, a été confirmée par son entourage, qui a précisé qu'il luttait depuis plusieurs mois contre un cancer.
Né en 1946 dans une famille manouche, Edmond Vidal a grandi à Décines, en périphérie de Lyon, où il a tissé des liens d'amitié indéfectibles avec ses camarades d'enfance, qu'ils soient grecs, arméniens ou gitans.
Ensemble, ils formeront le noyau du gang des Lyonnais, un groupe qui a marqué l'histoire du grand banditisme français dans les années 60 et 70, par une série de braquages méticuleusement préparés.
Parmi leurs coups d'éclat, le braquage de l'hôtel des Postes de Strasbourg en 1971, considéré comme "le casse du siècle" à l'époque. Il aura fallu plus d'un an de préparation pour un butin d'environ 7 millions d'euros. Un des plus gros casses de l'après-guerre, réalisé sans effusion de sang.
La prison avant la rédemption
En 1975, lors du procès du gang, la réclusion à perpétuité fut requise contre Edmond Vidal. Cependant, il écopa finalement d'une peine de dix ans de prison, qu'il purgera avant de retrouver la liberté en 1986. À sa sortie, il se détourne du milieu criminel et fonde une affaire de gros dans le secteur du textile à Lyon.
C'est en 2011 qu'il revient sur le devant de la scène publique, cette fois-ci à travers le cinéma. Gérard Lanvin incarne Vidal dans le film Les Lyonnais, réalisé par Olivier Marchal, un long-métrage inspiré de la vie du gang et des mémoires transmises par l'ancien braqueur au réalisateur.
Edmond Vidal, désormais retraité et grand-père, avait depuis des années laissé derrière lui son passé de hors-la-loi.
