Ici, une épicerie, un restaurant de produits bios et locaux et une cuisine collective sont installés pour vous donner envie de bien manger. Particularité de ce lieu ouvert en octobre : on paye selon ses moyens. Entrée-plat-dessert à 4, 8 ou 12 euros : cette triple tarification vise à réduire les inégalités, comme l'espère François Hollande. L'ancien chef de l'État était sur place pour l'inauguration, en tant que président de la fondation La France s'engage, qui a labellisé la MESA :
"Dans la période que nous connaissons d'inflation, de pouvoir d'achat qui diminue, de populations menacées par la pauvreté, le sens de cette initiative est de donner bien à manger à des populations qui demandent aussi une reconnaissance et une considération."
Le projet est porté par les associations VRAC et Récup et Gamelles. Leur objectif est de donner envie de bien manger, pour plus de justice alimentaire, comme l'explique Boris Tavernier, de l'association VRAC :
"C'est aussi un lieu qui est beau, et cela compte pour moi, car quand on est dans les quartiers populaires, ou qu'on est sur les questions d'alimentation, souvent, on a des lieux qui ne sont pas terribles. Mais quand on n'a pas beaucoup de thunes, on a aussi le droit d'avoir du beau."
Malheureusement, "bien manger" n'est pas donné à tout le monde : 200.000 personnes sont en "insécurité alimentaire" dans la Métropole de Lyon, selon Grégory Doucet, le maire de Lyon :
"200.000 personnes sont en 'insécurité alimentaire'. Cela veut dire qu'elles vont avoir du mal à manger suffisamment, ou suffisamment équilibré. Sur une population d'un million et demi, c'est quand même un pourcentage significatif. Ce type de lieu va permettre de résorber ces difficultés."
Après l'inauguration de cette MESA, Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon, a annoncé la création prochaine d'une "Caisse Solidaire de l'Alimentation Métropolitaine", pour "renforcer encore l'accès à des produits sains et locaux pour les plus précaires". Les détails de cette mesure n'ont pas encore été dévoilés.