"Chaque établissement doit conserver sa spécialité"
C'est cette dernière hypothèse que refusent les membres du collectif rassemblés ce lundi. Les prises de paroles se sont succédé, à chaque fois pour dire l'attachement à l'hôpital Henry Gabrielle, à son cadre de vie. C'est le cas de Florence Hospital, ancienne patiente prise en charge un an et demi sur le site.
"Je n'ai jamais connu une telle rééducation. On parle de spécialistes, de kinés-neuro qu'on ne trouve pas dans tous les centres", explique-t-elle. "Et puis cet espace boisé avec 10 hectares de verdure, le fait que les visiteurs puissent venir sans avoir à payer de stationnement. Je ne comprendrais pas qu'on déracine ce centre pour le construire ailleurs."
Ailleurs, il en a d'abord été question avec l'hôpital militaire Desgenettes (Bd Pinel dans le 3ème arr.), avant que le projet soit abandonné. Désormais, c'est le site du Vinatier (Bron), lieu de référence pour la psychiatrie sur la Métropole, qui pourrait être privilégié.
"On considère que chaque établissement doit conserver sa spécialité. Et puis les patients du Vinatier ont besoin de leur espace vert, de même que les patients d'Henry Gabrielle ont besoin du parc de Saint-Genis-Laval", ajoute Didier Machou, vice-président de l'association de sauvegarde de l'hôpital Henry Gabrielle.
Un groupe de travail créé
Tous préfèreraient une rénovation de l'établissement, qui passerait ainsi de 205 lits à 250, d'après le collectif. Tous restent persuadés que le coût d'une construction et du transfert d'activité (estimé à 70 millions d'euros) reste sous-estimé.
En septembre dernier, un groupe de travail a été constitué pour entendre tous les avis. Présidé par Pascal Blanchard, vice-président de la Métropole de Lyon chargé de la santé et par ailleurs président du conseil de surveillance du Vinatier, il doit rendre ses conclusions en début d'année prochaine.
"Nous avons été auditionnés. On a l'impression que nos arguments sont entendus", espère Didier Machou. "Le maire de Lyon qui est aussi au conseil de surveillance des HCL peut également avoir son mot à dire. Mais on craint de ne pas peser face à la décision finale des HCL..."






