Et à entendre ces élus, ce bilan n'est pas bon du tout. Derrière ses déclarations chocs et son omniprésence médiatique, Laurent Wauquiez serait un président "gérant en pointillé" d'une collectivité "sans cap, ni boussole".
"Laurent Wauquiez se met en scène constamment. Qu'il ait des ambitions nationales c'est son problème, moi ce que je vois c'est que son temps de cerveau disponible pour s'occuper des affaires de la région est insuffisant", dit Jean-François Debat, le chef de file du groupe de socialistes et démocrates au conseil régional.
Clientélisme et immobilisme
Alors qu'une nouvelle campagne de communication a fait son apparition sur les panneaux en ville ou dans le métro sur la région la mieux gérée de France, les élus de l'opposition font parler les chiffres.
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| Campagne de communication de la région Auvergne-Rhône-Alpes septembre 2018 © DR |
Ainsi, derrière les 247 millions d'euros d'économie (réduction des frais de fonctionnement) se cache une réalité moins rose. Selon les socialistes, la réduction des frais administratifs représente seulement 15,6 millions d'euros, soit 7% de cette somme. L'essentiel des économies concernait les aides à la formations apportées aux demandeurs d'emploi, 125 millions d'euros, soit 58 % des économies réalisées.
"C'est trop facile d'expliquer aux gens qu'on a fait des économies sur le fonctionnement administratif de la région quand derrière les victimes sont les chômeurs de longue durée, les associations de protection de l'environnement, les acteurs culturels et les habitants des quartiers populaires", avance Jean-François Debat.
Enfin, les élus dénoncent le clientélisme de Laurent Wauquiez et des subventions distribuées "selon son bon vouloir, sans objectif politique". Ils notent ainsi que le Puy-en-Velay, ville dont Laurent Wauqiez était le maire, a reçu 80 millions d'euros depuis 3 ans.
