Pendant une petite heure, ils ont distribué des tracts et coupé la circulation sur l'une des deux voies de la Grande rue. "On veut montrer ce que la Métropole envisage de faire, pour que l'on se rende compte du bazar que ça va entraîner", explique Jean-Noël Potin, du collectif "Passez votre chemin."
Seuls les bus et les vélos sont autorisés à passer, comme ce sera le cas dans l'expérimentation du passage à sens unique, qui doit démarrer le 29 juillet.
"On nous vend des bilans complètement biaisés"
Les services de la Métropole s'appuient sur la concertation réalisée auprès de 85 commerçants.
"Si certains évoquent des craintes quant à leur chiffre d'affaires, d'autres insistent sur la réduction de la pollution et sur une meilleure attractivité de la Grande rue pour les piétons et cyclistes", peut-on lire dans un communiqué daté de lundi 15 juillet.
Par ailleurs, il est indiqué que sur 1.000 personnes interrogées, seuls 13% des clients de la Grande rue s'y rendent en voiture.
Des arguments qui ne parviennent pas à convaincre tout le monde.
"Il va y avoir des reports de circulation sur des rues qui jusque-là étaient préservées", regrette Jennifer, elle aussi active dans un collectif citoyen.
Quant à rappeler aux opposants qu'il s'agit bien d'une expérimentation, là non plus, ça ne passe pas.
"On nous a dit la même chose lors de l'expérimentation du quartier Bussière, on nous vend des bilans complètement biaisés et ensuite on nous dit qu'il n'y aura pas de retour en arrière", dénonce l'Oullinoise. "Qui nous dit que ce ne sera pas la même chose avec la Grande rue ?"
La deuxième étape de l'expérimentation se terminera en décembre 2024. La troisième étape expérimentera le scénario proposé par la mairie, avec la mise à double-sens de la Grande rue, à partir du début de l'année 2025.
Reste à savoir lequel de ces deux plans de circulation sera retenu par les élus métropolitains.
