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PÊCHES ET NECTARINES : LA GUERRE DES PRIX INQUIÈTE LES PRODUCTEURS DE LA RÉGION

Mardi 23 Juillet - 06:00

Conso


Un plateau de pêches
La FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes relaie un appel de la Fédération nationale des producteurs de fruits pour dénoncer la pression mise par les distributeurs pour faire baisser les prix.


Vous en trouvez en pagaille cette année sur les étals.

Avec un printemps pluvieux et un été qui peine à s'installer, les cueillettes de pêches et de nectarines sont anormalement élevées : 30% de production supplémentaire par rapport à l'an dernier, en début de campagne.

Les producteurs ont ainsi dû constituer des stocks... qu'ils peinent à écouler. En cause : une "guerre des prix" instaurée par les distributeurs pour faire baisser les coûts.

Une pression "très importante" de la grande distribution. "Les enseignes se mènent une bataille féroce pour acheter au plus bas, et on en paie les conséquences aujourd'hui", assure Grégory Chardon, président de la section Fruits de la FRSEA.

"On a aussi eu la concurrence de l'Espagne, ajoute-t-il. Au démarrage de notre saison, les enseignes françaises ont eu du mal à basculer sur l'origine France. Ce qui a fait grimper nos stocks".

L'inquiétude de la météo


Plusieurs actions ont ainsi été menées ces dernières semaines, notamment en déversant des tonnes de fruits devant certaines enseignes, comme l'entreprise Barioux, grossiste à Lyon.

Le producteur de La Roche-de-Glun (Drôme) dénonce des pratiques commerciales "intolérables", avec des agriculteurs qui vendent à perte, à moins de deux euros le kilo.

"Il faudrait a minima vendre nos produits à 2,20 euros le kilo à la distribution et que les distributeurs le revendent à minimum 2,50 euros, martèle-t-il. Ce serait gagnant-gagnant : on arrêterait de perdre de l'argent et les distributeurs garderaient leur marge. 30 centimes de plus au kilo, c'est énorme pour nous, et c'est abordable pour le consommateur pour un kilo de fruit"

Des fruits, d'ailleurs, de qualité. "Le début de campagne a été très difficile au niveau gustatif, reconnaît Grégory Chardon. Là, ça va beaucoup mieux, les taux de sucre sont remontés. On a des fruits savoureux, bons à manger"

La principale inquiétude reste la météo. "C'est encore le flou total. Avoir une vision météorologique jusqu'à fin août, la fin de la campagne des pêches et nectarines, c'est très difficile. Ce qu'on espère, c'est de ne pas avoir d'orages dévastateurs comme on a eu dans certains coins, et qu'enfin la météo se mette au beau".