"Faire un plan d'action, c'est bien beau mais ça va coûter de l'argent ! Nous refusons que les collectivités, et encore moins les consommateurs, se retrouvent à payer la facture de travaux de mises aux normes pour contrer une pollution dont on n'est pas responsable", prévient Christophe Bouvier, maire de Chasse-sur-Rhône.
Encore mal connue, pas toujours bien quantifiée ni mesurée, la pollution aux PFAS est générée par l'activité humaine. Ses conséquences sur la santé font l'objet d'études et de recherches (lire ici). Certains risques, notamment l'augmentation des cancers, sont avérés.
Des solutions de dépollution coûteuses
La modernisation de l'usine de production d'eau potable représenterait un coût de 5 millions d'euros, rien que pour le site de captage de Chasse-sur-Rhône / Ternay. Les collectivités locales pourront-elles compter sur des subventions pour ne pas faire bondir la facture des habitants ?
N'est-ce pas plutôt aux responsables de la pollution aux PFAS de mettre la main à la poche ?
"Les pollueurs sont bels et bien identifiés", peut-on lire dans un communiqué de la Ville de Chasse-sur-Rhône, en réponse au rapport de l'ARS. Depuis les révélations de France TV en 2022, plusieurs grands sites industriels de la vallée de la chimie avaient été pointés du doigt... Les municipalités concernées restent mobilisées.
La Ville de Chasse-sur-Rhône, aux côtés d'une trentaine de communes, a porté plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui". L'instruction est en cours et des moyens d'enquête ont été alloués au dossier.
"Pour autant, nous savons très bien que le temps de la Justice ne sera pas le temps des travaux", soupire Christophe Bouvier. Le plan d'action de la commune doit être soumis au vote des élus de la communauté de communes le 30 janvier.
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