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RÉGIONALES: LE GOUVERNEMENT SUR LE GRIL POUR LES DYSFONCTIONNEMENTS DU 1ER TOUR

Mardi 22 Juin - 19:09

France


L'assemblée nationale - © DR
Le gouvernement a été pointé du doigt ce mardi 22 juin par l'opposition à cause des dysfonctionnements lors des élections régionales.


L'opposition a vivement mis en cause ce mardi 22 juin le gouvernement pour les "dysfonctionnements" dans l'acheminement de la propagande électorale avant le premier tour des départementales et régionales, y voyant l'un des facteurs de l'abstention record.

Placé sur la défensive, l'exécutif a accentué la pression sur les deux prestataires - La Poste et Adrexo - pour qu'ils apportent des "correctifs immédiats" avant le second tour dimanche.

Qualifiés d'"inacceptables" la veille par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, les "dysfonctionnements" ont été jugés ce mardi "particulièrement regrettables" par le Premier ministre Jean Castex et "graves" par Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.

"Tous les enseignements seront tirés" et "dès la fin du 2e tour", a prévenu Marlène Schiappa : elle a annoncé que le gouvernement prévoyait de "dénoncer le marché public" attribué à La Poste, l'acteur traditionnel, et le nouveau venu Adrexo, une société spécialisée dans la distribution d'imprimés publicitaires.

Sous le feu des critiques


Le gouvernement a haussé le ton alors qu'il s'est retrouvé critiqué par des députés de droite comme de gauche d'être in fine responsable du fait que des "milliers d'électeurs ignoraient, en se rendant dans les bureaux de vote, qui étaient les candidats faute d'avoir reçu la propagande électorale qui aurait pu les éclairer", selon le député UDI Jean-Christophe Lagarde.

"En 35 ans d'engagement militant, je n'ai jamais vu ça", a-t-il déploré. "Quel déni de démocratie! Ces faits, proches d'un scandale d'Etat, ne doivent pas se reproduire", a lancé Josiane Corneloup (LR), tandis que l'insoumis Adrien Quattenens accusait le gouvernement d'avoir "organisé le chaos".

Pour faire la lumière, les députés LR ont réclamé mardi une "commission d'enquête parlementaire", ou au moins une "mission d'information", une demande faite par Jean-Luc Mélenchon (LFI) dès dimanche.

Le président LR du Sénat Gérard Larcher a également souhaité que la chambre haute exerce son droit d'enquête. En attendant, sa commission des Lois auditionnera ce mercredi Gérald Darmanin sur ce dossier. 

Marché public "dénoncé"


Face aux critiques, Marlène Schiappa a souligné que la distribution de "92 millions de plis" représentait "un défi logistique majeur" pour cette première double élection depuis 1986.

La ministre déléguée a précisé que l'estimation du nombre de plis non distribués était toujours en cours.

Pour le LFI Adrien Quattenens, l'exécutif doit "assurer" qu'ils "ne s'occuperont pas de la distribution du courrier électoral en 2022" pour la présidentielle et les législatives.



Principalement mis en cause, Adrexo, qui couvre la distribution dans 51 départements de sept régions, a expliqué avoir "rencontré des perturbations en mai", notamment en ayant été "victime" d'une "cyberattaque".

Mais elle assure s'être organisée pour assurer la distribution pour le second tour "dans les meilleures conditions, malgré les fortes contraintes informatiques et opérationnelles".

Entre les deux tours, les professions de foi devront être distribuées "en seulement 48h", a fait remarquer La Poste, en affirmant "sa pleine mobilisation".

Passer à l'ère numérique


Pour les syndicats CGT-FAPT et SUD-PTT, les problèmes rencontrés sont en partie liés à "la logique de privatisation" et de "rentabilité" des activités postales. SUD-PTT a aussi mis en cause l'État pour avoir "confié à Adrexo une partie de la distribution du matériel électoral afin de tenter de sauver" son propriétaire, le groupe Hopps, qui connaît des difficultés financières.

À l'Assemblée, le député LREM Thomas Rudigoz a estimé que cette affaire démontrait qu'il était temps que l'État envisage "la dématérialisation de la distribution des documents électoraux" en "ce XXIe siècle où le numérique rythme notre quotidien".

Cet appel rejoint ceux d'un nombre croissant d'élus qui réclament que soient développés les votes électroniques et par correspondance pour lutter contre l'abstention, qui a atteint un record dimanche, au-delà de 65% de l'électorat