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RHÔNE : PIERRE ET LEÏLA, DEUX ENSEIGNANTS EN GRÈVE DE LA FAIM POUR OBTENIR PLUS DE MOYENS

Jeudi 28 Janvier - 05:20

Actualité


Pierre et Leïla, enseignants au collège Lucie Aubrac à Givors ont entamé une grève de la faim. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
Ces deux enseignants du collège Lucie Aubrac à Givors, dans le Rhône, se sont portés volontaires pour entamer un combat inhabituel, soutenus par leurs collègues. Depuis ce lundi 25 janvier, ils sont en grève de la faim.


Ils ont décidé de ne pas assurer leurs cours le temps de cette mobilisation, pour le bien des élèves. Devant les grilles du collège Lucie Aubrac à Givors, dans le Rhône, Pierre et Leïla ont encore le moral et suffisamment de force physique pour expliquer leur combat. Ils ne veulent pas prendre toute la lumière, ils disent faire partie d'un problème qui touche aussi bien leur collège que les écoles primaires de la ville.

Les raisons de la colère


S'ils en arrivent là aujourd'hui, c'est parce que leur mobilisation ne date pas d'hier. Il y a six ans, ils ont lutté pour obtenir le classement en Réseau d'Éducation Prioritaire Renforcé (REP+), en vain.

"L'an dernier il y a eu à nouveau une mobilisation, dans un contexte d'épuisement professionnel de beaucoup d'entre nous. Le fait de ne pas avoir été REP+ en 2015 a entraîné des mutations de certains collègues plus anciens qui ont préféré aller ailleurs", explique Pierre, enseignant d'histoire-géographie.

Le classement en REP+ offre toute une série d'avantages, à commencer par du temps dégagé dans la semaine pour que les enseignants puissent se retrouver en collectif en marge des cours. Pour le premier degré, c'est aussi le dédoublement de certaines classes et des moyens renforcés pour assurer le remplacement d'enseignants absents. L'indemnité des professeurs en REP+ est aussi plus importante qu'en REP.

"On est arrivé à cet extrême"


La colère des enseignants s'est accélérée tout récemment, avec une série d'agressions au collège. "Les derniers événements ont fait déborder le vase. On a l'impression d'avoir atteint un point de non retour, il faut que l'on essaie de tout débloquer, tout de suite", poursuit Pierre.

"Et puis la grève tout court on l'a déjà faite", ajoute Leïla qui enseigne les arts-plastiques. "Au moins, là, les élèves viennent au collège puisqu'il n'y a que nos enseignements qui ne se font pas. On est arrivé à cet extrême, et on le fait parce qu'on est en bonne santé, qu'on a les capacités morales et matérielles de le faire", ajoute l'enseignante.

Soutenus par leurs collègues, ils appellent tous ceux qui souhaitent rejoindre leur combat à venir se rassembler samedi 30 janvier dès 9 heures devant le collège Lucie Aubrac, à Givors. En attendant, ils continuent d'informer sur leur combat via leur page Facebook et ont même créé une chaîne YouTube.

Leur mobilisation se poursuit malgré l'annonce ce lundi 25 janvier de la création d'un demi-poste de Conseiller d'Éducation Prioritaire (CPE) et d'un poste d'Assistant d'Éducation (AED) par l'Inspection académique. Des annonces jugées insuffisantes par les deux enseignants.