Mise à jour mardi 10 octobre
Selon nos informations, suite à la mobilisation du comité de soutien, la mairie a envoyé une demande de logement d'urgence au conseil départemental.
La famille concernée a aussi été convoquée à un rendez-vous avec les services de l'Etat
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Ils sont sur le pied de guerre depuis le 25 septembre, et même avant. Car à l'école des Frères Chappe, la solidarité est une tradition qui commence à durer : cela fait près de dix ans qu'un comité de soutien aux personnes en difficultés y a été fondé. Celui-ci permet ainsi d'héberger trois familles dont les enfants sont scolarisés au sein de l'établissement. Mais en septembre, une quatrième s'est fait connaître. Sans solution immédiate, le comité leur a d'abord fourni un Airbnb pour quelques jours, avant de les héberger, à compter du 25 septembre, dans le gymnase de l'école.
"Nous étions au courant de cette situation depuis une quinzaine de jours, précise Nicolas Lechopier, l'un des représentants des parents d'élèves. Nous avons écrit à la préfecture, à la mairie et au 115, mais aucune solution n'a été trouvée. Alors, on leur a ouvert l'école."
Aucune réponse des pouvoirs publics
Quinze jours d'occupation plus tard, la situation est toujours au point mort. "On essaie de les soutenir pour obtenir un logement digne. Le problème, c'est qu'on n'a aucune réponse des pouvoirs publics. Une école, ce n'est pas fait pour dormir, mais quelle autre solution a-t-on aujourd'hui ?", s'indigne Nicolas Lechopier.
Les seuls mots auxquels a eu droit le comité : un courrier du maire Gaël Perdriau rappelant que l'école n'était pas "un local de sommeil". De quoi faire grincer des dents dans une période où l'actualité n'est franchement pas du côté de l'édile.
"La convention des droits de l'enfant qui dit qu'on ne peut pas avoir d'éducation sans toit au-dessus de la tête, rappelle Nicolas Lechopier. De même, le Code de l'action sociale stipule que toute personne a le droit à un hébergement d'urgence. C'est anormal que cet hébergement soit dans l'école."
Un rassemblement devant la préfecture mardi 10 octobre
Une situation qui n'est pas facile à comprendre pour les enfants, au courant de la situation : "Ils demandent pourquoi personne ne fait rien. Mon fils joue dans la cour avec une jeune fille qui n'a pas de toit sous lequel dormir. C'est normal ?", s'interroge avec dépit le représentant des parents d'élèves.
Pour tenter de faire bouger les choses, le collectif organise un rassemblement ce mardi 10 octobre à 18h devant la préfecture de Saint-Étienne. "On demande à être reçu pour qu'on nous donne enfin des solutions", martèle Nicolas Lechopier.