Jeudi 5 décembre, c'est Kimberose qui était invitée entre 19h et 20h !
Celle que l'on pourrait appeler une "diva soul" est de retour en cette fin d'année avec son troisième album "Roses".
Depuis le début de ta carrière, tu chantes principalement en anglais. Sur cet album, c'est du 50/50 avec le français ?
"J'avais déjà écrit en français avec Sofiane Pamart et Grand Corps Malade pour deux chansons. J'écris des textes en français depuis longtemps, mais je n'osais pas les sortir. Il m'a fallu du temps pour prendre confiance. Et puis, pour un troisième album, j'avais envie de nouveauté, j'avais envie de me surprendre et j'avais envie de surprendre les gens qui m'écoutent. C'est comme une libération pour moi de me dire que je peux écrire en français et en anglais."
Comment on aborde un troisième album ?
"Cet album est un vrai tournant artistique pour moi. Il me permet de prendre davantage confiance. De manière générale, la musique m'a donné confiance, mais celui-ci, c'est encore une étape de plus pour me sentir libre quand je compose et quand je chante."
Tu as une double culture anglaise et française. Que t'apporte-t-elle ?
"Elle m'apporte un panel musical assez large. Petite, j'écoutais des musiques venant d'Angleterre, du Ghana, de France. Il n'y avait pas de barrière dans ce qu'on écoutait. Avec ma mère, on écoutait même du rap ! C'est bien d'avoir un grand nombre d'influences et elles font partie de moi maintenant. Je veux faire de la musique au sens large et ne pas être catégorisé. Je trouve que d'être enfermé dans un style, c'est dommage."
Le premier single de l'album s'appelle "Anita". C'est le prénom de ta maman. De quoi parle la chanson ?
"C'est un hommage à ma mère. Mais je crois aussi que c'est un hommage aux femmes en général, à leur force, à leur résilience. Ma mère m'a énormément inspiré. Elle a beaucoup galéré dans sa vie. Elle est arrivée du Ghana à 20 ans, elle ne parlait pas le français et pourtant, elle ne se plaint jamais. Souvent, quand on s'intéresse aux parcours de nos mères ou grands-mères, on se rend compte qu'elles ont des histoires incroyables. Et pourtant, elles sont toujours debout."
La rose est une fleur qui a une importance dans ta vie ?
"C'est une fleur qui m'a toujours fasciné. Petite, il y avait un rosier où je vivais. C'est aussi une fleur fascinante, car elle est romantique et belle, dans l'imaginaire collectif. Mais en même temps, elle a des épines et ça la rend mystérieuse. Je trouve ça fascinant."
Tu es en tournée en ce moment. Comment ça se passe ?
"J'ai l'impression d'être avec ma famille, ce ne sont que des personnes que j'aime. La tournée, ça te ramène à la matière première de ton métier, à ce pourquoi tu fais de la musique, de partager avec le public, de faire du live ! J'essaie de partager des émotions fortes avec les gens, de se lier les liens aux autres."
L'interview de Stéphanie Loire est aussi à retrouver, tous les jeudis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.
