Will Linley : Merci beaucoup de me recevoir. Je suis très heureux d'être ici, à Radio SCOOP. J'aime beaucoup la France. C'était génial de découvrir Lyon aujourd'hui. C'est une ville magnifique.
"Je suis en train de tomber amoureux de la France"
Es-tu déjà venu en France ?
Je suis déjà venu en France, une seule fois, l'année dernière. C'était pour faire la première partie du concert de Matthew Mole. Je ne suis resté qu'une seule nuit. J'ai quand même eu le temps de prendre un croissant et un café le lendemain matin. Aujourd'hui, c'est la première fois que j'ai réellement le temps de découvrir la France.
Qu'aimes-tu le plus à propos de ce pays ?
La nourriture. Pour l'instant, je n'ai pas eu un seul mauvais repas. J'adore rencontrer les gens. Ils sont adorables et très chaleureux. Vous avez un pays magnifique. J'ai pu visiter Paris, Bordeaux et puis maintenant Lyon. Je suis en train de tomber amoureux de la France.
Pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter ?
J'ai 21 ans. Je viens de Cape Town en Afrique du Sud. Je suis le plus jeune de d'une fratrie de 4 garçons. J'ai véritablement commencé la musique à l'âge de 16-17 ans et à écrire des chansons plus sérieusement à 18 ans. C'est au moment du Covid, du premier confinement, que j'ai plus exploré ce milieu. Le fait d'être enfermé chez moi, comme tout le monde, a permis de concrétiser mon rêve de faire de la musique de manière professionnelle. À côté de ça, je m'éclate sur scène et j'essaie de créer les meilleures expériences musicales possibles pour mon public.
Ton rêve s'est donc réalisé "grâce à" la pandémie mondiale ?
Dans un sens oui. C'est un peu bizarre à dire, mais c'est vrai que c'est grâce au premier confinement que ma carrière a explosé. Le plus difficile était de trouver un moyen de supporter ce qui était en train de se passer. Mon moyen à moi a été d'écrire des chansons. Pour certains, il s'agissait de peindre, d'écrire des poèmes, des apéros en visio.
"Je savais que j'adorais être sur scène, chanter et danser"
Il paraît que tu as écrit ta première chanson à 12 ans...
Je ne me rappelle plus exactement à quel âge j'ai écrit ma première chanson, mais oui, ça devait être aux alentours de mes 12 ans. A l'époque, je jouais du ukulélé et un ami à moi m'a dit que je devrais écrire des chansons. Je l'ai donc pris au mot et j'ai écrit cette première chanson qui devait être très mauvaise.
À cet âge, tu savais déjà que tu voulais devenir chanteur ?
À l'âge de 11-12 ans, je voulais être acteur. Je savais que j'adorais être sur scène, chanter et danser, mais je ne savais pas exactement comment faire. C'était assez compliqué. Très jeune, je regardais les Oscars et je me rappelle quand le film "Moonlight" a remporté l'oscar du "Meilleur film" et Denzel Washington, celui du "Meilleur acteur". À ce moment-là, je me suis dit que c'est ça que je voulais faire, avoir un Oscar, réaliser un film, quelque chose comme ça. Et puis, vers l'âge de 17-18 ans, c'est la musique qui a pris le pas. Je ne savais pas du tout comment faire, je me sentais isolé. Et puis le Covid est arrivé. Les réseaux sociaux m'ont donné un moyen de me lancer dans la musique. Mais j'ai toujours ce rêve de gagner un Oscar.
Pourquoi t'es-tu lancé sur TikTok et pas un autre réseau social ?
Ce n'était pas vraiment une décision consciente d'aller sur TikTok. En règle générale, on essaie un peu tous les réseaux sociaux et puis, on voit celui qui fonctionne le mieux. Au moment où j'ai commencé à publier des chansons, TikTok était le réseau social le plus populaire. Mais en réalité, c'est sur Instagram que tout a vraiment commencé. J'avais un compte privé à l'époque et beaucoup de démos. Mes amis me disaient : "Tes chansons sont vraiment super. Tu devrais les publier de manière public." Du coup, j'ai passé mon compte en public sur Instagram et je suis aussi passé sur TikTok pour voir si ça fonctionnait. C'est de là que tout a explosé.
Quelle a été ta réaction ?
Je me rappelle encore la première vidéo qui a commencé à faire du bruit sur les réseaux sociaux. J'étais à l'anniversaire de mon ami Meghan. On faisait un pique-nique et il a commencé à se passer des trucs sur mon téléphone. Il y avait beaucoup de réaction et là je me suis dit : "Enfin, quelque chose se passe. Je vais pouvoir l'utiliser plus sérieusement pour continuer ma carrière".
Comment ta vie a-t-elle changé depuis que tu es "célèbre" ?
Je ne dirais pas que je suis célèbre. Il se trouve que peu de choses ont changé dans ma vie, hormis le fait que j'écris des chansons maintenant et que je les interprète sur scène. Ce qui a changé, c'est plus l'intention que j'ai par rapport à la musique et ma carrière. Je me demande quelles chansons écrire, de quelle manière et dans quel espace sonore j'ai envie que ma musique se trouve. Mais j'habite toujours en Afrique du Sud même si je voyage un peu plus aujourd'hui et je vis des choses incroyables, comme le fait que mes chansons sont désormais jouées à la radio. Si au moment du confinement quelqu'un m'avait dit que je me retrouverais aujourd'hui à Radio SCOOP, en interview, j'aurais ri et je n'y aurais jamais cru.
"'Miss Me (When You're Gone)' est à propos d'une personne que j'ai rencontré au tout début de l'Université"
Et comment ta vie influence-t-elle ta manière d'écrire ?
J'essaie simplement d'écrire les chansons les plus honnêtes possible à propos d'expérience personnelle. Parfois, c'est difficile car ça vous met une pression d'écrire le plus sincèrement possible. Mais ce sont ma vie passée et ce qui m'arrive en ce moment qui m'inspirent le plus.
Ton titre "Miss Me (When You're Gone)" est-il inspiré de ta vie personnelle ?
C'est à propos d'une personne que j'ai rencontré au tout début de l'Université, en 2020. Je me suis rendu compte que j'aimais beaucoup la personne que j'étais quand j'étais avec elle. Elle a dû partir pour poursuivre ses études à l'étranger, au moment du Covid. Je me suis senti très mal et isolé, je n'étais pas bien. La personne que j'étais avec elle a commencé à me manquer. Du coup, je me suis inspiré de cette histoire pour "Miss Me". On a d'ailleurs gardé contact, on est toujours amis. Elle étudie encore en Angleterre, j'essaierais de la voir si j'y vais un jour.
Est-ce que tu prépares ton premier album ?
C'est une question intéressante car ça ne sera peut-être pas un album. Ce sera peut-être un EP avec moins de chansons. En mai, je vais sortir un nouveau single intitulé" Go". C'est la première fois qu'on donne le titre. Voici donc une exclu pour Radio SCOOP.
Ce nouveau titre parle-t-il aussi de relations sentimentales ?
Il est dans la même lignée que mes autres chansons. Ça parle de cœur brisé, de rupture. C'est un thème très triste sur une musique joyeuse et entraînante.
Es-tu un spécialiste de l'amour car tu abordes souvent ce thème dans tes chansons ?
Non, je ne dirai pas que je suis un spécialiste de l'amour. Je n'y connais pas grand-chose, mais j'essaie de retranscrire mes sentiments le mieux possible.
"L'artiste qui m'a marqué c'est Stromae"
Avec quels artistes aimerais-tu collaborer ?
Il y a des artistes sudafricains avec qui j'aimerais beaucoup collaborer. Il y a aussi une artiste américaine que j'aime beaucoup, Chelsea Cutler. Une artiste anglaise aussi, Holly Humberstone. La liste pourrait continuer longtemps. Il y a beaucoup d'artistes avec lesquels j'aimerais travailler.
Connais-tu des artistes français ?
Oh oui ! Celui qui m'a marqué c'est Stromae, bon il est Belge, mais quand même. J'adore les titres "Alors on danse" et "Papaoutai". Son dernier album est vraiment incroyable. J'adore aussi Daft Punk et Phoenix.
Que peut-on te souhaiter pour le futur ?
Beaucoup de musiques et beaucoup de concerts. J'ai un concert à Paris, où je suis la tête d'affiche, au mois de juin.
Propos exclusifs recueillis par Lola Montoroi-Maroni. Ne pas reprendre sans mentionner Radio SCOOP.