Il y a 25 ans jour pour jour, la France est devenue championne du monde de football pour la première fois. Vous vous souvenez certainement de l'endroit où vous vous trouviez ce jour-là !
Aimé Jacquet, de paria à héros
Aimé Jacquet est évidemment l'un des hommes-clé de cette aventure. Sélectionneur depuis 1993, il aborde cette Coupe du Monde 1998 avec une énorme pression, d'autant plus que la compétition se joue à domicile, en France.
Jusque-là, on ne pardonne rien. La presse sportive le juge frileux et laborieux. Les Guignols de l'info se moquent de son accent du Forez. On lui reproche d'avoir écarté les stars Jean-Pierre Papin, Éric Cantona et David Ginola.
En s'appuyant sur une équipe solide autour de son capitaine Didier Deschamps, il bat quand même le Brésil 3-0 en finale au Stade de France, retourne l'opinion publique et devient une icône. Et depuis 25 ans, partout où il va, Aimé Jacquet reste très populaire !
Oui, c'est très sympa ! Je suis toujours très bien accueilli. C'est des moments qui ne s'effacent pas.
Une belle revanche pour l'enfant de Sail-sous-Couzan, dans la Loire, qui était donc très critiqué avant d'être sacré. Et c'est ici, en Auvergne-Rhône-Alpes, avant même de jouer et d'entraîner l'Olympique Lyonnais, qu'il a puisé les racines de sa passion. Lorsqu'il était joueur à l'AS Saint-Étienne, il a fait deux rencontres cruciales :
J'ai eu la grande chance de connaître "le maître", celui qui a fait Saint-Étienne : Jean Snella. Il nous a vraiment enseigné le foot ! Après, la chance que j'ai eue, c'est de connaître Albert Batteux qui l'a remplacé. Deux maîtres. Je pense avoir acquis, grâce à eux, cette passion de l'entraînement et d'être au service des autres.
Pour ce 25e anniversaire, plusieurs champions du monde 1998 se retrouvent pour un tournoi de foot à cinq au complexe de Zinedine Zidane à Aix-en-Provence.
Ce sera sans Laurent Blanc : l'actuel entraîneur de l'OL est en stage avec ses joueurs aux Pays-Bas.