En plus de cette condamnation, il a écopé d'une interdiction de paraître à Grigny et de 1.000 euros de dommages et intérêts, à verser au maire de la commune.
Le jeudi 17 février, il avait giflé Xavier Odo, alors que ce dernier était assis à un café de la place du marché. Originaire de Givors, l'individu avait ensuite menacé deux policiers municipaux et un élu avec un couteau.
Le suspect a indiqué qu'il demandait un logement social depuis un an et qu'il n'était pas reçu. "Au début il y a eu de l'indifférence, mais après, c'est du mépris", s'est-il expliqué au tribunal.
Il avait déjà été condamné par le passé pour tentative de vol, violence avec arme, mais aussi pour des faits d'outrages et de menaces à l'encontre de policiers.
L'individu a reconnu avoir bu 4-5 verres de whisky et une demi bouteille de rosé avant l'altercation survenue en fin de matinée. "Je regrette vraiment. C'est une grave erreur ce que j'ai fait. Mais je l'ai vu... j'ai craqué en fait", a-t-il reconnu.
La procureure avait requis un an de prison, dont six mois avec sursis.
En revanche, il nie avoir proféré des menaces à l'aide d'un couteau. "Je l'avais dans la main, mais je n'ai pas menacé."
Des agressions qui se multiplient
Les actes de violence envers les élus se multiplient depuis plusieurs mois. Mohamed Boudjellaba à Givors, Jérémy Bréaud à Bron ou encore Alexandre Vincendet à Rillieux-la-Pape ont déjà été visés.
"On se rend compte par les temps qui courent qu'il y a de la tension, que les gens ne croient plus en rien et qu'il y a une impatience pour tout (...) Aujourd'hui c'est moi, demain, ce sera un autre", nous avait confié Xavier Odo dans un entretien.
Des tensions ont également été observées dans la Loire. Dans l'Ain, des gendarmes forment même les élus pour faire face aux incivilités.
Samedi, un rassemblement d'une cinquantaine d'élus du département du Rhône s'est tenu devant l'Hôtel de Ville de Grigny, en soutien à Xavier Odo.