Des classes surchargées
Après deux années marquées par la crise sanitaire et seulement trois semaines tout pile après la rentrée, le mécontentement est palpable dans les rangs de l'Éducation nationale. "On pense que l'éducation est en danger et on réclame un plan d'urgence", avance Claire Rollet, membre du bureau du SNES d'Auvergne-Rhône-Alpes.
"On regrette surtout le manque de moyens criants. On a une croissance des effectifs, avec des lycées qui ont des classes à plus de 30 élèves, même chose dans certains collèges. Alors que nous, depuis des années, on revendique que le travail peut se faire normalement avec 30 élèves maximum aux lycées et 24 dans les collèges".
Des profs de plus en plus mal payés
Le point du salaire fait également grincer des dents. Mais ce n'est pas le seul, "au sujet de notre rémunération, on pense que la revalorisation doit se faire pour tous les personnels et sans contre partie. Ce n'est pas une demande hallucinante. Si on remonte en 1980, un jeune enseignant commençait sa carrière avec 2,3 fois le SMIC, aujourd'hui, c'est 1,2 fois ! Il y a une réelle perte de pouvoir d'achat dans notre profession", martèle Claire Rollet.
Ajouté à cela, une surcharge de travail ces dernières années. Selon le SNES, depuis 2018, ce sont 1 883 emplois qui ont été supprimés dans le second degré en France.