Mardi, il a été condamné à 8 ans et 8 mois de prison pour "espionnage" et "propagande" contre le régime, selon la justice iranienne.
Il est en grève de la faim depuis un mois.
Sa famille est inquiète et révoltée
Depuis Lyon où elle réside, sa sœur Blandine confie son sentiment : "aujourd'hui, on est à terre, parce que ce qui se passe est complètement absurde. On est dans une injustice totale, et c'est insupportable pour nous".
Ce désarroi s'accompagne aussi d'un sentiment de révolte et d'impuissance : "on est aussi en colère, puisqu'on se rend compte qu'on est mêlé à des jeux qu'on ne maîtrise pas et qui nous dépassent. Et on a un long chemin à faire avant de sortir Benjamin de là !".
La famille dénonce une décision politique : "c'est clair que Benjamin sert de moyen de pression entre la France et l'Iran", ajoute Blandine Brière.
Peur pour la santé de Benjamin
Blandine Brière rappelle que "ça fait un mois qu'il est en grève de la faim, donc il est très affaibli. Il a perdu énormément de poids et il est de plus en plus alité. Mais il est aussi très déterminé à se faire entendre et il est capable de mettre sa vie en danger pour faire bouger les choses ! C'est la seule chose qu'il puisse faire de là-bas"
Personne ne sait combien de temps la situation peut durer encore. "Il ne lâchera pas. Aujourd'hui, il est très affaibli physiquement et psychologiquement, et à l'annonce d'un tel verdict, ça semble effrayant de voir sa réaction ! On a très peur pour lui".
La France hausse le ton
Le gouvernement français a dénoncé la décision de la justice iranienne. "Cette condamnation, que rien ne permet d'étayer, est inacceptable", a réagi le ministère français des Affaires étrangères, réitérant que Benjamin Brière avait été arrêté "alors qu'il effectuait un séjour touristique en Iran".
Benjamin Brière va faire appel. Son avocat, Me Philippe Valent, a pour sa part dénoncé "une mascarade" et une "décision inique".
Une pétition de soutien sur change.org rassemble à ce jour plus de 53.000 signatures.