Deux usines de la ville sont alors visées : Arkema et Daikin. Dans les prélèvements réalisés près du site du premier, les taux de ces polluants dits "éternels" sont largement au-dessus des normes et des recommandations. Dans l'eau, ce taux est en aval, 36.000 fois supérieur aux taux détectés en amont de l'usine.
Pas de restrictions pour l'eau
Depuis près de six mois, les analyses quotidiennes effectuées sur les rejets industriels dans l'eau de la part d'Arkema et de Daikin sont contrôlées par la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL).
L'ARS a pour sa part mis en place une surveillance de la présence de ces polluants dans l'eau potable. "Les résultats de l'été 2022 montrent que la plupart des champs captants respectent déjà la future norme applicable en 2026", indique la préfecture du Rhône dans un communiqué.
À ce stade des analyses, aucune restriction d'eau de la consommation d'eau issue de ces champs captants n'est ainsi recommandée par l'ARS. En revanche, pour les poissons présents dans le Rhône, cette dernière appelle à la prudence.
Des polluants retrouvés "dans toutes les espèces" de poissons
Depuis le mois de juin, plusieurs pêches ont été réalisées par l'État, en collaboration avec la fédération de pêche départementale et des acteurs professionnels, afin de mesurer la présence des polluants dans la chair des poissons. Des pêches complémentaires ont également été réalisées en octobre par la DREAL.
"Les résultats révèlent la présence de PFAS (perfluorés, NDLR) dans toutes les espèces, en aval immédiat de la plate-forme de Pierre-Bénite, mais aussi sur des stations plus éloignées", précise le communiqué.
Par conséquent, l'ARS recommande de ne pas manger les poissons pêchés dans le Rhône (en aval de la ville), mais aussi dans l'un de ses affluents, le Garon.
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