Le collectif créé en septembre dernier, soutenu par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), demande l'inscription de la remise en état de cette ligne dans le Contrat de plan État-Région 2021-2027 et dans le Plan de relance de 1,2 milliard que l'État vient de signer avec la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La menace d'un déclassement l'été prochain
Parmi les élus régionaux présents à Boën-sur-Lignon, la conseillère EELV Fabienne Grébert, désignée tête de liste des écologistes aux prochaines élections régionales, a défendu "une vision de l'aménagement du territoire pas basée sur la voiture individuelle, mais sur des services publics qui ne doivent pas obéir à un objectif de rentabilité, dans un contexte de dérèglement climatique".
Elle a par ailleurs dénoncé l'attitude du président LR de la région, Laurent Wauquiez, qui a "une attitude contraire au bon usage de l'argent public, en dépensant 200 millions d'euros dans une déviation de la RN88 en Haute-Loire".
"Cette suspension de la desserte ferroviaire la plus directe entre Clermont-Ferrand et Lyon est contradictoire avec la fusion des régions Auvergne et Rhône-Alpes", a pour sa part estimé André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme.
Karine Legrand, porte-parole du Collectif Clermond-Ferrand Thiers Boën Saint-Étienne Lyon, a pour sa part alerté sur "l'urgence de la régénération de cette ligne où la végétation gagne du terrain". "Cinq ans après la circulation des derniers trains, elle est menacée d'être déclassée par la SNCF en juillet prochain", prévient-elle.
Elle précise qu'une rencontre est prévue dans les jours à venir avec le président de la Région, Laurent Wauquiez.