Les petits commerces perdants
L'objectif affiché, c'est de répartir les flux de clients, mais aussi de permettre aux commerçants de compenser les pertes liées aux deuxième confinement et à la fermeture de leurs boutiques.
Mais pour la CGT, ce sont encore une fois les plus gros commerces qui vont en profiter. "Cela profite à qui ? Pas à ceux qui ont été victimes de la fermeture, car jugés non-essentiels, assure Christophe Boucheix, de la CGT commerce. Cela profite à ceux qui ont eu une activité, et pas des moindres. La grande distribution, les grandes et moyennes surfaces".
Peu de commerçants du centre-ville de Clermont-Ferrand ont saisi cette opportunité pour le moment.
Mais le syndicat rappelle que les salariés, qui travaillent souvent dans un contexte sanitaire anxiogène, ont déjà été beaucoup sollicités avant les fêtes de fin d'année. Ils doivent donc, selon la CGT pouvoir bénéficier de leur jour de repos sanctuarisé le dimanche.
"Si vraiment la survie de ces commerces de proximité était en jeu, il fallait une politique cohérente, ajoute Christophe Boucheix. On limite la dérogation sur des superficies de vente inférieures à 250 m2, ou prioritairement pour ceux qui ont été impactés par la fermeture intempestive. Mais il ne faut pas donner, encore une fois, l'occasion à la grande distribution de tirer son épingle du jeu".
Le syndicat a saisi le tribunal administratif de Clermont-Ferrand pour faire annuler l'arrêté de la préfecture du Puy-de-Dôme. La réponse est attendue dans les prochains jours.