"Dans un an ou deux, ça fermera, regrette Pierre-Ange Carmona, responsable de la Confédération Autonome du Travail (CAT). On nous a annoncé la suppression de 238 emplois. Aussi bien dans la production que pour les métiers de structures, et toute la Recherche et Développement."
Si le plan se confirmait, il resterait 70 emplois sur un peu plus de 300. Le site, qui doit devenir une Unité Autonome de Production, doit être rattaché au site de Sainte-Florine, en Haute-Loire.
Au niveau national, deux sites vont fermer dans la Sarthe et dans les Yvelines.
Ces suppressions de poste sont "globalement liées au ralentissement [du marché automobile] européen et français en particulier", précise l'entreprise, citée par l'AFP. La production [automobile] française a beaucoup baissé ces dix dernières années, on n'avait pas fait d'ajustement. Il arrive un moment où il faut le faire."
Du diesel à l'électrique
Ces annonces ne sont pas une surprise pour les syndicats, qui ont malgré tout l'impression d'avoir été bernés.
"En 2018, on a signé un accord pour passer de la production de démarreurs diesel à l'électrique. Parce que c'était l'avenir. Mais ils savaient que le produit n'allait pas marcher. Finalement, on s'est fait rouler dans la farine, poursuit Pierre-Ange Carmona. Quand on sait tout l'argent public qu'ils ont reçu, notamment pendant le Covid... Tout ça pour licencier ?"
Une réunion est prévue le 11 décembre prochain, avec le début des négociations. Les syndicats entendent maintenir la pression et "créer un rapport de force, parce qu'on n'a pas le choix."