R: "Les ambitions vont rester identiques même si certains estiment que l'on peut viser plus haut que le maintien. Je reste prudent. Nous avons levé un point d'interrogation avec l'intégration rapide de huit nouveaux joueurs ne connaissant pas la Ligue 1. Nous avons deux points de plus par rapport à la saison dernière au même moment. Je suis globalement satisfait. Surtout après la victoire sur Auxerre, nous pouvons aller à Monaco plus détendus. Ça reste un match bonus. Si nous pouvons prendre un point en Principauté, ce serait formidable."
Q: Les quatre relégations changent-elles votre vision de la saison ?
R: "Les quatre relégations sont une chose mais la coupure due à la Coupe du monde (20 novembre-18 décembre), c'est aussi quelque chose qui va changer la saison avec une première partie plus courte que la seconde qui arrive après le Mondial. Ce sera bizarre. Nous aurons quelques mondialistes mais sans doute pas parmi ceux qui joueront les derniers matches au Qatar. Cela peut être un avantage pour nous plutôt qu'un désavantage. (...) Nous continuerons à travailler avec les autres. Un stage et des matches au sud de l'Espagne sont prévus dans des conditions climatiques tout à fait favorables."
Q: Pascal Gastien est sur le banc clermontois depuis 2017. Comment expliquez-vous sa longévité ?
R: "Il n'y a pas que Pascal mais il y a tout un encadrement. Il a progressé à l'intérieur de l'organisation où il a développé le centre de formation avant de devenir entraîneur principal sous l'impulsion de mon prédécesseur, Claude Michy. Il est un pilier indispensable de notre projet, c'est clair, et nous sommes à 100% en phase avec lui et espérons-le pour les années à venir. Il est aussi impliqué sur Lustenau en échangeant avec le staff sur place. Parfois, il est trop impliqué et c'est notre devoir de le protéger et de lui donner les moyens pour qu'il puisse continuer au quotidien à développer les joueurs, aider l'équipe à rester en Ligue 1."
Q: Quel est votre projet plus global autour de Clermont ?
R: "Nous voulons rester pragmatiques et nous inspirer d'Angers, avec un modèle stable et des comptes équilibrés, une structure correcte avec un centre de formation qui fonctionne bien, avoir un recrutement un peu plus malin. Nous voulons, bien sûr, nous installer en Ligue 1 avec toujours des ambitions mais tout en connaissant nos limites. C'est peut-être moins romantique qu'un rêveur du football mais quand on gère un club de football ou une PME, il faut garder la tête froide."
Propos recueillis par François-Jean TIXIER