"Maintenir les parloirs ? Une grave erreur"
Il faut dire que les conditions sont différentes dans ce deuxième confinement, par rapport à mars dernier. "La gestion est un peu brouillonne et elle est plus compliquée que lors du premier confinement", confie Stéphane Perrot, délégué UFAP UNSA a la prison de la Talaudière. "Pour nous, on ne ressent aucun changement. Tous les mouvements à l'intérieur de l'établissement, le parloir et les visites des familles sont maintenus".
Et c'est justement le point noir : "C'est un peu problématique, car la principale source de contamination provient des personnes qui viennent de l'extérieur. Donc pour nous, maintenir les parloirs était une grave erreur. Mais on sait que c'est compliqué par rapport à l'humeur des détenus. C'est un peu une façon d'acheter la paix sociale dans les établissements. Mais au final, nous nous n'avons pas le droit de voir nos proches durant le confinement mais les détenus si, c'est un peu paradoxal", argumente Stéphane Perrot.
Les permissions de sortie sont aussi autorisées. Mais les détenus sont placés à l'isolement pendant une semaine à leur retour dans la prison.