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[INTERVIEW] AURÉLIE VALOGNES : DE "MÉMÉ DANS LES ORTIES" À "LA LIGNÉE", LA ROMANCIÈRE SE CONFIE

Mercredi 29 Mai - 19:30

Stars


Stéphanie Loire a reçu la romancière Aurélie Valognes - © Radio SCOOP
L'écrivaine Aurélie Valognes a répondu aux questions de Stéphanie Loire, ce mercredi, au micro de Radio SCOOP.


Comme chaque semaine, Stéphanie Loire reçoit sur Radio SCOOP une personnalité au cœur de l'actualité.

Ce mercredi 29 mai, c'est une auteure qui est l'invitée entre 19h et 20h. Il s'agit d'Aurélie Valognes.

Elle fait partie des romancières françaises les plus lues en France, surtout depuis la parution de son premier ouvrage intitulé "Mémé dans les orties" en 2014 (vendu à un million d'exemplaires).

Depuis, Aurélie Valognes a sorti un roman annuel en dix ans. Le dernier se nomme "La Lignée", aux éditions Fayard et c'est encore un succès.

Tu as dit un jour : "Je ne peux pas être heureuse sans un projet d'écriture". Mais comment le sais-tu alors que tu as écrit dix romans en dix ans ?


"Alors si ! J'ai essayé pendant un moment de ne plus écrire. Mais je me suis vu tourné en rond, attraper un livre et le lire, puis prendre une feuille et un crayon, noter une idée pour un nouveau roman. Je ne peux pas ne pas être dans l'action, il y a toujours un feu qui brûle en moi. C'est quelque chose de viscéral. Je suis malheureuse quand je ne fais rien. J'ai besoin de faire quelque chose et d'être fière de moi quand j'y arrive."

Tu as des lecteurs fidèles depuis de nombreuses années. Quel lien as-tu avec eux ?


"J'ai l'impression qu'on se connaît. Ils me connaissent intimement à travers les livres et quand je les ai en face de moi, j'ai l'impression qu'ils font partie de la famille, que je connais tout d'eux. Je reçois beaucoup de mails de leur part aussi. Je n'y arrive pas à répondre à tous, mais je lis les messages un par un. Lorsque je me lève le matin et que je vois que j'ai reçu une quarantaine de mails où on me dit "Ah bah bravo ! À cause de vous, je me suis couché à 2h30 parce que je n'ai pas pu lâcher votre livre", ça fait plaisir. Mais je préfère la relation humaine et les voir en face, en librairie, c'est ce que je préfère !"

Dans un de tes derniers romans, "L'Envol", tu parles de la relation intime entre une mère et sa fille, de la réussite et du changement de classe sociale. C'est une histoire très intime ?


"Tout ce que le personnage principal vit avec sa mère, je l'ai aussi vécu. Après, je me suis amusée à changer quelque peu la réalité. Sa mère ressemble beaucoup à toutes ces mamans qui nous ont soutenus, qui ne nous ont pas comprises aussi. Je voulais raconter une relation très fusionnelle qui se distend lorsque les ambitions de la fille ne correspondent pas à celles de la mère."

Tu t'es autopubliée au début. Comment est-ce que tu es passée de l'anonymat à la lumière ?


"Tout a commencé avec Sylvie, une lectrice que je ne connais pas, qui lit mon livre et qui met un avis 5/5. À partir de là, d'autres lecteurs curieux sont venus lire mon ouvrage et il s'est passé ce qu'on appelle l'effet "boule de neige". Je me retrouve à vendre 24.000 livres toute seule et très vite, les éditeurs viennent taper à ma porte pour que je vienne chez eux. C'était vraiment une belle surprise, je n'avais pas prévu d'en arriver là !"

Dans ton dernier roman, il est question de sororité. C'est quelque chose d'important pour toi ?


"Oui. Je me suis rendu compte que je me désolidarisais de certaines femmes, car je ne trouvais personne d'autres à qui je ressemblais. Et quand on trouve une amie, celle qu'il faut, cela change tout. Elle me donne un regard extérieur dont j'ai énormément besoin."

Où est-ce que tu écris ?


"J'ai la chance d'avoir un bureau dans ma maison, qui m'apaise. C'est une sorte de cocon pour moi. C'est là que j'y prépare mon prochain roman. Ensuite, pour écrire le premier jet, je vais m'enfermer dans une chambre d'hôtel à Paris du 15 au 30 août. La première version n'est pas très belle, mais cela me sert de squelette. Lorsque je passe à la relecture, j'ai presque envie de pleurer tellement c'est mauvais (rires). Ensuite, ce n'est que de la réécriture pendant les mois qui suivent."

Beaucoup d'écrivains ont des rituels. Toi, tu as besoin de ton chien, c'est ça ?


"Oui, mais le problème est que parfois, je vois qu'elle s'ennuie. Pourtant, elle est très mignonne !"

La peur que les lecteurs ne te suivent pas, ça fait partie de tes angoisses ?


"Oui, j'ai beaucoup eu cette angoisse depuis que j'ai commencé à écrire. Maintenant, ça va mieux. On a tant créé une complicité entre nous que je n'ai plus peur de me dévoiler, je sais que cela sera accueilli avec de la bienveillance. Je veux continuer à mieux les connaître."


L'interview de Stéphanie Loire est à retrouver, tous les mercredis, à partir de 19h sur Radio SCOOP et en replay.